Abdou Latif Ndiaye, envoyé spécial – (avec En relief)
Le Président de la Cop9 et ancien Ministre des Sports, M Matar Ba, a présidé vendredi, depuis Banjul la capitale gambienne, la Réunion Extraordinaire de la COP9 de l’UNESCO. Cette réunion par visioconférence a débattu sur les “Préoccupations mondiales actuelles concernant l’écosystème de l’intégrité dans le sport”. Dans cette rencontre, plusieurs recommandations ont été retenues.
En effet, le Bureau de la neuvième session de la Conférence des Parties (Cop9) à la Convention internationale contre le dopage dans le sport, a porté son attention sur la décision de l’Agence mondiale antidopage (Ama) de «contamination sans faute» dans le cas d’un groupe de sportifs ayant été contrôlés positifs à une substance figurant dans la liste des interdictions.
Pour le bureau de la Cop9, Ama doit se baser sur de solides preuves car l’écosystème mondial de l’intégrité du sport repose sur la question de l’universalité et de l’équité dans l’application des principes et règlements antidopage. «L’importance de l’universalité des sanctions, qui stipule que les mesures doivent être applicables à tous (erga omnes), est un principe fondamental pour garantir l’équité dans le sport. Il est essentiel que toutes les parties prenantes préservent l’intégrité et la responsabilité au sein de l’écosystème sportif mondial, en veillant à ce que tous les acteurs concernés soient traités équitablement et que les décisions soient fondées sur des preuves solides, dans le respect des droits des sportifs et sur la base des principes de transparence, de confiance et d’égalité».
D’après la Cop9, la situation actuelle illustre les lacunes de la gouvernance internationale du sport et met en évidence sa complexité et la nécessité d’un dialogue ouvert et transparent entre toutes les parties concernées. «Les gouvernements doivent identifier les voies et moyens de remédier à ces lacunes. Pour aller de l’avant, il est essentiel que les gouvernements, l’Ama, les sportifs, les fédérations sportives et les autres parties concernées travaillent ensemble pour renforcer les principes d’impartialité et d’universalité des valeurs, de l’éthique et de l’intégrité du sport». Il s’agit notamment de revoir les processus décisionnels et d’améliorer la communication.
L’Unesco et la Conférence des Parties à la Convention ont déjà lancé un processus de réforme pour renforcer l’écosystème mondial, en se concentrant particulièrement sur la clarification des rôles et des responsabilités entre la Convention et le Code mondial antidopage, ainsi que sur l’accroissement de la responsabilité. Tel qu’officialisé par la Cop9 en octobre 2023, ce processus sera au cœur des réflexions et des travaux du Groupe de travail à composition non limitée. Les propositions finales attendues, basées sur les consultations avec les États Parties et les recommandations des experts juridiques de haut niveau, seront présentées à la Cop10 en 2025.