Il ressort du rapport du Département D’Etat-USA portant sur le respect des droits de l’homme en Mauritanie de l’année 2019, certaines allégations totalement fantaisistes et contestables.
Ainsi le rapport indique que la Mauritanie a fait des progrès substantiels en matière du respect des droits de l’homme en 2019, en citant des élections “libres transparentes” du 22 Juin 2019, puis l’absence d’arrestations arbitraires ou encore de disparitions des personnes en Mauritanie, l’inexistence de tortures et de traitements inhumains sur les citoyens mauritaniens, etc.
En tant qu’organisation mauritanienne des droits de l’homme, Mauritanian Network conteste absolument la véracité de cette appréciation, et déclare qu’il n’y a pas eu de progrès réels en matière du respect des droits humains, comme mentionné dans le rapport.
En effet, en 2019 les élections qui se sont produites ont été les plus décriées, tant par les chancelleries de la place que par les acteurs politiques eux-mêmes, avec pour preuve que même la CENI a été spoliée de son rôle. Par ailleurs, des dirigeants de l’opposition en l’occurrence le Président Samba Thiam et d’éminents journalistes parmi lesquels on peut citer Seidi Moussa Camara ont été “kidnappés” à leurs domiciles et arrêtés par la police mauritanienne, privés de toute visite de leurs familles, pendant tout le temps de leur détention.
En outre, dans leur volonté de décourager toutes manifestations après les élections, les autorités mauritaniennes ont arrêté arbitrairement et sans inculpation des dizaines d’activistes et des militants des partis de l’Opposition, libérant certains et condamnant beaucoup d’autres; la plupart ont été battus et torturés de la manière la plus abjecte pour la simple raison qu’ils ont osé manifester pour montrer leur mécontentement sur l’issue des élections.
Enfin, durant sa campagne électorale de 2019, Ghazaouani avait promis d’être un réformiste, mais, il est évident, au vu de son bilan, ‘il a continué les mêmes politiques discriminatoires et racistes de ses prédécesseurs. Les manifestations sont toujours réprimées et certains acteurs politiques déniés dans leur droit.
L’enrôlement de la quasi-totalité des populations noires demeure toujours bloqué et l’esclavage demeure toujours vivant.
Depuis son indépendance le 28 novembre 1960, la Mauritanie a mis en place un système d’exclusion de sa population noire, favorisant l’affirmation d’une identité exclusivement arabe avec une négation complète des fondations africaines du pays et l’année 2019 n’a pas été une exception, pour ce système raciste.
Bien que nous nous rendions compte que des nations comme les États-Unis ont leurs intérêts comme priorité, lorsqu’il s’agit de traiter avec d’autres pays. Il est crucial pour la crédibilité des États-Unis et de leurs ambassades sur le terrain de signaler les violations des droits de l’homme lorsqu’elles sont visibles sur le terrain au quotidien, car c’est la seule manière d’encourager et de favoriser le changement dans les pays en voie de développement, et de diffuser les valeurs américaines de droit de l’homme.
Mauritanian Network For Human Rights in the US