Djirnda: Selon le maire de la commune de Djirnda, une île du département de Foundiougne, « seule la réalisation de ponts de franchissement devrait permettre un désenclavement intégral des îles du Saloum et même de la Casamance ».
Badara Diome, puisque c’est de lui qu’il s’agit s’est entretenu avec en marge du lancement mardi dernier de la seconde phase du Programme multinational de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS). Une nouvelle phase d’ailleurs qui va intervenir en grande partie dans les îles du Saloum à travers divers projets de développement.
Mais, tout en se félicitant de l’intérêt porté par le P2RS sur les îles, le maire de Djirnda a beaucoup insisté sur le désenclavement de cette partie insulaire qui renferme un potentiel important et qui fait la beauté du Sénégal.
Pour ce faire, Badara Diome insiste beaucoup sur la construction de ponts de franchissement. D’ailleurs selon lui, « nous avons entamé ce processus avec des ponts en bois mais cela ne tient. Et, c’est pourquoi nous pensons qu’avec l’État, nous osons esperons un programme d’urgence de désenclavement des îles par la construction de ponts de franchissement en bonne et due forme »
Dans cette perspective un frémissement est senti dans cette zone insulaire avec la construction prochaine du pont de Fambine. « Les travaux ne sauraient tarder avec l’Ageroute qui avait déjà adjugé le marché à l’entreprise chargée de les exécuter. Mieux, des missions de terrain ont été déjà faites et donc les travaux ne sauraient plus tarder ».
Le maire de Djirnda a aussi évoqué le grand pont de Soum à Baout qui, s’il venait à être réalisé, les îles seraient reliées aujourd’hui à la terre ferme. Un pont qui a donc son importance et sa réalisation permettra de désenclaver complètement les îles et raccourcir les distances puisqu’il faut le souligner, il pourrait polariser non seulement la commune de Djirnda mais aussi les communes insulaires de Bassoul, Dionewar et les communes de Soum, de Foundiougne et de Djilor.
L’autre point que le maire de Djirnda a aussi évoqué c’est le rappel de la promesse de l’Etat de réaliser un programme d’urgence fluvio maritime. Un projet qui, selon Mr Diome, « tarde à se concrétiser et dans lequel nous souhaitons vivement que des ponts de franchissement et des routes y soient inclus que ce soit dans les îles du Saloum que celles de la Casamance ».
La commune insulaire de Djirnda est essentiellement composée d’îles ce qui montre exactement les difficultés que rencontrent les insulaires de ces localités totalement enclavées. Surtout s’il faut entrer et sortir pour les déplacements des personnes et des biens.
« Mais, malgré ces difficultés que nous rencontrons nous nous adaptons à toutes les situations en essayant de mettre en oeuvre des programmes de désenclavement à travers la mise à disposition de pirogues motorisées, des vedettes ambulances pour l’évacuation des malades », a fait savoir Badara Diome. Le seul hic, souligne-t-il, « c’est le manque de reaction de l’État dans la prise en charge du désenclavement intégral des îles à travers la construction de ponts de franchissement ».
Mohamadou SAGNE