Par Modou Sarr
La brigade des Aires marines protégées et l’inspection régionale des Pêches ont frappé un joli coup. Elles ont saisi plus de 30 tonnes de juvéniles (petits poissons) à Thiaroye. Le conservateur des Aires marines protégées, Fodé Cissé, parle de massacre et appelle les pêcheurs à plus de responsabilité.
La pêche illicite a bon dos au Sénégal. La brigade des Aires marines protégées et l’inspection régionale des Pêches de Dakar ont procédé vendredi dernier à la saisine d’une importante quantité de juvéniles (petits poissons). La quantité saisie est estimée à plus de 30 tonnes. Elle a été effectuée à Thiaroye dans le département de Pikine, Banlieue de Dakar.
La marchandise illicite a été chargée dans deux camions à destination du Mali. «En fin de semaine passée, nous avons commencé à recevoir des vidéos d’alerte pour nous montrer que la ressource est en train d’être pillée en mer. Souvent, c’est au moins 40 pirogues qui étaient autour de la ressource. Chaque pirogue vous avez au moins 10 personnes. Ce qui fait 400 personnes. Une intervention des fds avec ses personnes pouvait engendrer des dégâts. Nous avons adopté une nouvelle méthode, plus responsable pour suivre leurs pas et récupérer le produit Nos équipes de renseignements ont été mises en branle. De l’embarquement au débarquement, elles ont tout suivi. Jusqu’à la saisine que nous effectuée à Thiaroye » a expliqué Fodé Cissé.
La marchandise a été retrouvée dans un endroit caché. Selon le conservateur de l’aire marine protégée une enquête a été ouverte. « La suite sera donnée après ». A l’en croire, cette situation est un scandale. « Ça, c’est un massacre. Il faut que les pêcheurs comprennent qu’ils sont en train de scier la branche sur laquelle, ils sont assis. C’est eux qui crient sous tous les toits qu’il n’y a plus de poisson en mer. Mais comment comprendre qu’ils se retournent pour pêcher de petits poissons, qu’ils exportent à l’étranger. C’est extrêmement grave», s’exclame M Cissé. Pour lui, il faut que nous adoptions des comportements plus responsables, en préservant la mer qui appartient à tout le monde.