Par Cheikh Seck NDONG
Le Sénégal a eu l’honneur d’accueillir une délégation des Etats membres de l’Union africaine venus à Dakar pour une session de haut niveau sur les Programmes nationaux d’investissement de l’agriculture (Pnia), mais aussi sur les systèmes alimentaires. A cet effet, le Sénégal a adopté un programme agricole pour un horizon temporel de cinq (5) ans avec un budget environ de 1021 milliards pour lequel le financement important devrait être soumis aux partenaires.
A l’ouverture de cette importante réunion qui se tient dans une période de crise à Dakar, la directrice générale du Nepad, Mme Bekele Nardos Thomas, l’a rappelé, dans son discours, que le corona virus qui a éclaté en 2020 a eu des effets néfastes. En 2021 – 2022, il y a aussi la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Et, que véritablement, si on y prend pas les mesures idoines et mener des actions, les systèmes alimentaires vont être déréglés.
Venu représenter le professeur Moussa Baldé, ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural (Maer), M. Papa Malick Ndao a évoqué l’expérience du Sénégal qui a été partagé dans les propos liminaires. «Le Président de la République avait bien désigné le professeur Moussa Baldé comme étant le coordonnateur pour les concertations nationales en prélude de la participation du Sénégal au Sommet mondial sur les systèmes alimentaires», a rappelé le secrétaire général du Maer.
En effet, Pr Moussa Baldé a coordonné trois (3) grandes manifestations qui ont été inclusives où il y avait la participation de l’administration, des services déconcentrés de l’Etat, le système des Nations-Unies, les partenaires stratégiques, la société civile, les jeunes, les femmes. Une feuille de route a établie et partagée avec l’ensemble des partenaires au développement.
Le secrétaire général du Maer a souligné que cette feuille de route va sûrement connaitre des conséquences avec la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Selon M. Ndao, il y aura certainement une pénurie, par exemples, des produits céréaliers si on n’y prend pas garde. «Il nous faut maintenant prendre des mesures idoines et agir vite pour que le système alimentaire ne soit pas déréglé.
A son avis, le système alimentaire s’articule sur quatre (4) actions très importantes; il s’agit de la production (produire durablement), de la consommation, de la transformation mais aussi de la commercialisation. Ces quatre piliers vont être traduits en actions. Et, les gouvernements devront surement travailler pour que les acteurs puissent produire beaucoup, en consommer mais surtout en commercialiser.
Face à la presse, le Sg du Maer a précisé que le Sénégal ne s’est pas limité à çà parce que le système alimentaire doit être articulé au niveau des Objectifs du développement durable (Odd) mais aussi du Plan Sénégal Emergent (PSé) dont le volet agricole a été déjà le Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture au Sénégal (Pracas). Aujourd’hui, le Programme agricole pour une souveraineté alimentaire durable (Pasad) est mis en œuvre par le ministère en charge de l’Agriculture pour faire face aux chocs climatiques, à la guerre entre le Russie et l’Ukraine mais aussi à pandémie du Covid-19.
M. Ndao a fait savoir que le Sénégal a adopté ce programme agricole pour un horizon temporel de cinq (5) ans avec un budget environ de 1021 milliards pour lequel le financement devrait être important. «Nous attendons un financement de l’Etat mais aussi des partenaires, surtout du secteur privé, et partant de là, la Sous-région et les organisations sous- régionales.
Cette réunion a aussi été l’occasion de partager les autres expériences; notamment celle du Niger avec les 3N. Les autres pays vont partager leurs expériences et les participants tireront les conséquences pour permettre à l’Afrique de se préparer à la résilience.