A Diam fo o Daay, les habitants s’attelèrent à leurs labeurs comme à l’accoutumée. Malgré les péripéties de la vie, dans leurs aspirations profondes au Bonheur, hommes et femmes de toutes catégories sociales, langues, peuples et nations semblaient vivre en toute quiétude. Dès l’aube, les responsables de famille quittèrent le foyer et partirent à la recherche du pain quotidien pour subvenir aux besoins vitaux des leurs. Dès lors, une épreuve effrénée s’imposa car le capitalisme individualiste transformait les us et coutumes des peuples.
Dans cette quête de lendemains meilleurs, les bouleversements se manifestèrent. Le monde s’agitait, l’illusion se démarquait de la réalité. Hélas ! Ce fut l’apparition d’une maladie dénommée «coronavirus» à caractère épidémique qui, finit par embrasser le nom de «Covid-19» à la figure pandémique dont on priait pour qu’elle ne soit pas endémique. Aux visions charismatiques d’Isabelle, de Codou et de l’Imam de la Mosquée Massiah, Goss l’Etudiant en Droit Foncier et Ngor Ngongol le Conservateur des Valeurs traditionnelles y ajoutèrent des idées révolutionnaires pour sauver le peuple de ce coronavirus.
Au-delà de cette maladie, ils s’érigèrent en sentinelles contre toutes les personnes qui entravèrent l’épanouissement humain, les «cœurs-à-virus» exploitant les pauvres en les dépossédant de leurs terres. Des jeunes filles devinrent des agnelles immolées à l’autel des potentats. Sister NGB, figure de proue du Mouvement Révolutionnaire «Notre Devoir, Notre Droit», se joignit à la lutte pour un changement de mentalités: assumer les devoirs citoyens d’abord et réclamer les droits inaliénables. Tous entendaient donner un élan nouveau à l’engagement citoyen dans le respect de la parole donnée.
En effet, dans le prétexte de la pandémie de la Covid-19, cette Nouvelle touche les autres «épidémies» tant spirituelles, politiques, sociales qu’économiques dont souffre le pays de Diam fo o Daay. Face au coronavirus, les gens ont tendance a enterré ces maux à la tombe de l’oubli.