L’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) a organisé, ce vendredi, un atelier de restitution de cartes postales sonores réalisées par le Laboratoire Mixte international Movida (Mobilités, voyages, Innovations et Dynamiques dans les Afrique méditerranéenne et subsaharienne) en collaboration avec le studio Ëpoukaye, avec l’appui de la fondation Heinrich Böll.
À travers l’élaboration de capsules sonores, le LMI Movida s’est engagé dans un travail de déconstruction des idées reçues sur les migrations africaines depuis plusieurs années. En partenariat avec Ipar, avec la collaboration du studio Ëpoukaye et l’appui de la fondation Heinrich Böll, elle entend, contribuer au changement de regard porté sur les migrants et les migrations en Afrique.
Au nom du Secrétaire d’État chargé des Sénégalais de l’Extérieur, M. Moïse SARR et au nom de la Ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Mme Aïssata Tall Sall et au nom du Gouvernement du Sénégal, Dr Amadou Diaw a d’abord remercié et félicité le consortium à l’origine de cette brillante initiative : le Laboratoire Mixte International Movida, le Studio Ëpoukay, l’Ipar et la fondation Henrich Böll à Dakar.
Les migrants sont généralement perçus de manière négative. Présidant la rencontre le Conseiller Technique au Cabinet du Secrétaire d’État chargé des Sénégalais de l’Extérieur a indiqué que les préjugés et idées reçues qui leurs sont appliqués sont nombreux et variés. Dr Diaw dira que les idées reçues découlent d’une analyse simplificatrice de la réalité. «Dans toute idée reçue, il y une petite part de vérité et beaucoup d’exagération. Elle est répandue dans les milieux où les raccourcis historiques sont courants. Façonnées à partir de représentations sociales déterminées, les idées reçues sur la migration ont tendance à se focaliser sur la figure de l’étranger envahisseur et qui viendrait prendre ou voler le travail de nationaux», a-t-il révélé. Dr Diaw déplore le fait que l’on a plus tendance à se focaliser sur la migration vers l’Europe ou les pays de l’OCDE, quand il s’agit d’aborder la question des migrations africaines. Il a souligné qu’en effet, les parlementaires et journalistes sont des partenaires exceptionnels quand il s’agit de réfléchir, d’échanger et de partager sur les enjeux de la mobilité.
Ce projet intitulé «Afrique en mouvement» est porté par l’Ipar pour le compte du LMI Movida et couvre les régions de Dakar et de Kédougou. Pour Dr Cheikh Oumar Bâ, Directeur exécutif de l’Ipar, l’idée retenue est que «les routes de la migration africaine mènent rarement en Europe». Selon lui, l’objectif principal est de défaire les préjugés autour des migrations africaines. Il s’agit de mettre en place une boîte à outils qui permettra de montrer de façon très parlante et facilement compréhensible en quoi les idées que la migration africaine se dirigerait surtout vers les pays du Nord sont fausses.
L’atelier a été un moment de partage et de discussion avec des parlementaires et des journalistes après la diffusion des capsules sonores produites par l’équipe Movida- Ipar en partenariat avec le studio Ëpoukay sur l’idée selon laquelle «les routes de la migration africaine mènent rarement en Europe».
Les différents intervenants ont retenu qu’il est fondamental de garantir la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO, et au-delà, sur tout le continent africain afin de favoriser l’intégration africaine et la solidarité des peuples. Le pari des migrations sûres, ordonnées et régulières doit d’abord être relevé sur notre continent et nos États ont tous intérêts à travailler à sa réalisation.
Avec Afrikbreakingnews.com
Cheikh Seck NDONG