En pleine pandémie de la Covid-19, Dr Alioune Badara Kane Diouf, vétérinaire de formation et spécialiste en qualité des aliments de l’homme dénonce le fait que beaucoup de mesures barrières sont laissées suite aux décisions d’assouplissement prises par l’Etat. «Le message n’est pas bien compris et les gens pensent que assouplissement veut dire relâchement», il estime que c’est différent.
Quand on parle de mesures d’assouplissement, explique Dr Alioune Badara Kane Diouf, c’est pour relancer l’économie et le Président a compris que c’est difficile aujourd’hui; «après quatre (4) mois, l’économie sénégalaise est en train de s’effondrer. Il va falloir maintenant la relancer». Dr Diouf travaille au niveau du ministère des Pêches et de l’Economie maritime, à la Direction des industries de transformation de la pêche (Ditp) où il est inspecteur sanitaire des pêches et de l’aquaculture.
Selon lui, les populations doivent être conscientes du fait que la maladie est toujours là et que nous devons prendre des responsabilités pour pouvoir lutter contre la covid-19. Cela n’étant pas le cas, en ce moment les cas communautaires sévissent dans le pays. Et, pour faire face à cette situation, il pense que nous devons respecter les mesures barrières. Dr Diouf trouve que l’Etat doit un rôle déterminant à ce niveau en décentralisant la lutte au niveau communautaire.
«Il va falloir que l’Etat puisse appuyer les acteurs communautaires que sont les associations, les badjénougokh, les Asc en les dotant de moyens afin qu’ils parviennent à sensibiliser les populations concernées», a-t-il plaidé. Pour lui, aujourd’hui la lutte contre le coronavirus est devenue communautaire. Ce qui motive beaucoup d’associations comme la leur; le mouvement ‘’And taxawal Keur Mbaye Fall‘’. «Nous avons compris très tôt qu’il fallait décentraliser la lutte au niveau communautaire», a insisté le leader.
Il y a quelques jours, le spécialiste en sécurité sanitaire des aliments et ses collaborateurs ont organisé une journée de désinfection des lieux publics en partenariats avec les services d’hygiène. Aussi, ils ont distribué un don de quatre mille (4 000) masques à travers la localité. Ils ont également désinfecté les lieux de culte tels que les mosquées, les endroits de fortes concentration humaine tels que les marchés, le canal, les garages clandos.
Dr Diouf et ses collaborateurs ont fait une journée pour lutter contre la pandémie contre la Covid-19. Dans le même sillage, pendant l’ouverture des classes, ils se sont rendus au niveau des écoles où ils ont donné 200 masques à chaque école. «Là, nous avons constaté énormément de problèmes parce qu’il n’y avait pas assez pour certaines écoles », a ajouté Dr Diouf. Et, quand ils ont apporté leurs masques, ça a été très bénéfique ces écoles.