Dans un entretien exclusif accordé à France 24 et RFI, le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, revient sur la pandémie de Covid-19 dans son pays, ainsi que sur le traitement controversé mis au point à Madagascar, issu de la pharmacopée traditionnelle que le Congo compte utiliser. Il s’exprime également sur les conséquences économiques de la crise sanitaire et demande jusqu’à « 500 millions de dollars » d’aide du FMI. Enfin, il exclut de libérer les opposants Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa pour raisons sanitaires et humanitaires.
« Après trente jours de confinement, nous avons observé une remontée de l’épidémie », déclare le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, dans un entretien exclusif accordé à France 24 et RFI depuis Brazzaville, la capitale. Le Congo enregistre désormais 10 décès, « dont deux médecins », et un peu plus de 260 cas ont officiellement été détectés.
« Nous pensons que l’épidémie est encore là », affirme le chef d’État, alors que le confinement, en vigueur depuis le 31 mars 2020 et qui devrait se terminer fin avril, est désormais prolongé jusqu’au 15 mai.
Interrogé sur le traitement controversé contre le Covid-19 issu de la pharmacopée traditionnelle, qui a été mis au point à Madagascar et que le Congo compte essayer sur son territoire, Denis Sassou-Nguesso explique que des vies sont en jeu. « Nous pensons que tous les essais qui sont faits ailleurs et qui ont donné quelques signes d’efficacité […], nous devons les essayer nous aussi pour tenter de sauver des vies ».