Par Ch. Seck NDONG
«Le Groupement des armateurs et industriels de la pêche du Sénégal (Gaips) cherche à mettre la pression ou faire du chantage à tout ministre qui vient de s’installer», a indiqué le coordonnateur du Comité local de pêche (Clpa)- Dakar Ouest. Abdoulaye Seck a balayé d’un coup les accusations du Gaips contre le ministre Alioune Ndoye «qui a été clair lors de sa dernière sortie à travers la presse». Il a fait savoir qu’une commission composée de différents acteurs du secteur de la pêche s’occupe des licences.
Les pêcheurs artisanaux se sont rangés du côté de leur tutelle pour défendre leurs intérêts. Le Comité local de pêche (Clpa)- Dakar Ouest a pris la défense du ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye. Selon Abdoulaye Seck, le Groupement des armateurs et industriels de la pêche du Sénégal (Gaips) cherche toujours à s’imposer à chaque fois qu’un ministre vient d’être installé. Suivant leur statut, les dirigeants du Gaips ne veillent que sur leur intérêt. A propos des licences, M. Seck a révélé que quand le ministre est arrivé, il leur a demandé leur statut et leur état financier. Après avoir pris conscience de leur incapacité à manipuler le ministre Alioune Ndoye, ils cherchent à le mettre en mal avec la population.
Au début, en tant qu’acteurs, les dirigeants du Gaips leur faisaient croire que le ministre a signé des accords de pêche. «Ce qui n’est vrai; le ministre n’a jamais signé d’accords de pêche. Concernant les licences, il a demandé à la commission de travailler avec ses services techniques afin de lui faire des propositions», a relevé M. Seck. «Le Gaips est puissant au Sénégal. Il dispose de bateaux et essaie de fragiliser les pêcheurs artisanaux. Leurs bateaux pêchent à 7 000 mailles et le ministre veut les amener à 12 000 mailles», déclare le coordonnateur du Clpa de Yoff. A son avis, cela constitue une décision majeure que tous les acteurs du Sénégal doivent applaudir.
«Ce sont les bateaux du Gaips qui font ce qu’ils veulent dans le secteur et portent atteinte à nos pêcheurs artisanaux. Ils ont la malchance que leur bateau ait été pris en flagrant délit, ce samedi, en train de faire du transbordement», a réaffimé M. Seck. Considérant qu’il y a des pratiques qui se faisaient avant mais que nul ne peut faire maintenant, il déplore le fait que le Gaips dirige la pêche industrielle au Sénégal et empêche à tout autre d’intégrer ce sous-secteur. «Les dirigeants de Gaips disposent de grands moyens et tentent d’utiliser tous les autres acteurs du secteur», dénonce-t-il.
Par ailleurs président du Comité restreint du quai de pêche de Yoff, M. Seck s’est adressé aux acteurs pour leur inciter à bien réfléchir. «Pour avoir des gains dans notre secteur d’activité, nous devons être en phase avec le ministre Alioune Ndoye parce qu’il est courageux et sait où il va», a-t-il plaidé en incitant aux pêcheurs, mareyeurs, femmes transformatrices de travailler en symbiose avec le ministre qui est en phase avec le Président de la République.
Ainsi, il demande aux pêcheurs artisanaux de bien réfléchir car le Gaips a ses ‘’pions’’ qui détournent leurs collègues en faisant croire qu’il y a des accords alors que rien en est. Il précise que les bateaux du Gaips doivent avoir des observateurs; ce que leurs propriétaires ont refusé jusqu’ici. «Leurs licences doivent être renouvelées chaque année. Parmi celles dont le ministre a signées, ils en disposent déjà. Mais n’étant pas intéressés par les nouvelles dispositions, ils disent ne pas être au courant. Le Gaips ne fait que sauvegarder ses intérêts et ne fait rien pour la pêche artisanale», a ajouté M. Seck. Même avec la présence du Covid-19 au Sénégal, déplore-t-il, le Gaips n’a pas apporté sa contribution alors qu’ils gagnent beaucoup de milliards de francs Cfa à partir de nos côtes.