Les dirigeants de l’association nationale des transporteurs et commerçants du Sénégal (Antcs) a tenu une conférence de presse, ce samedi, pour fustiger l’attitude des coxeurs gambiens qui les obligent à faire la queue une fois arrivée en Gambie, avec leurs véhicules remplis de marchandises. Ils interpellent directement les chefs d’Etats des deux pays, à donner des instructions pour décanter cette situation le plus rapidement possible avant qu’elle ne prenne une autre tournure.
La situation que vivent les commerçants et transporteurs sénégalais en terre gambienne est difficile. «Voilà presque un mois, depuis le 01 juin 2019 que les «coxeurs» gambiens ont pris une décision de nous imposer à suivre une logique consistant à faire la queue une fois arrivée en Gambie, avec nos véhicules remplies de marchandises. Quel que soit leurs chargements si ton tour de passage arrive, tu es obligés de laisser ton véhicule et de prendre un autre en location au profit de la Gambie ce qui est insensé et absurde dans la mesure où tu ne peux pas avoir ton propre véhicule rempli de marchandises et on te demande de le laisser pour louer un autre. Cette pratique est contraire aux règlements de l’UEMOA qui garantisse la libre circulation des personnes et des marchandises», a indiqué le président Daouda Tine.
C’est pourquoi, précise-t-il, l’association nationale des transporteurs et commerçants du Sénégal dont certains membres présents à la conférence de presse ont fustigé avec la dernière énergie et dénonce par la même occasion ces pratiques qui portent atteinte à leurs activités dont les conséquences sont fâcheuses et inestimables. «Vu la gravité de la situation, nous avons contactés tous les autorités gambiennes concernées à savoir le ministre du commerce, celui des transports mais c’est avec regret que nous avons constaté que ces autorités gambiennes n’ont posé aucun acte allant dans le sens de régler cette situation», a relevé le président de l’Ancts.
Du coté sénégalais, souligne-t-il, le ministre du commerce a réagi via son secrétaire général de même que celui de l’intérieur. «Il nous a répondu par l’administrateur général. Le ministre des affaires étrangères nous a indiqué qu’il sera en contact avec son homologue gambien quant au ministre des transports sénégalais, aucune réaction venant de sa part», a rapporté M. Tine. Pareille pour le président du parlement de la CEDEAO, en l’occurrence le député Moustapha Cissé Lo.
Cheikh S. NDONG