Le Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds) et le groupement du patronat francophone (Gpf), ont signé, jeudi à Dakar, une convention dans la perspective d’établir un lien durable et permanent entre le secteur privé francophone africain et cette organisation.
Le document a été paraphé par le président du Meds, Mbagnick Diop, et par le président du Gpf, Jean Lou Blachier. L’objectif de ce nouveau partenariat est « d’établir un lien permanent et durable entre le secteur privé francophone africain et les autres membres du Gpf », a fait savoir M. Diop, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du Forum international des entreprises francophones.
Cette rencontre de Dakar, première du genre en Afrique, est une initiative du Gpf, en collaboration avec l’Oif et le Meds, en vue de renforcer la dimension économique des entreprises de notre communauté francophone, à travers le monde.
Le président du Meds, Mbagnick Diop, a laissé entendre que si la première conférence des ministres et des finances de la francophonie a déjà dessiné depuis 1999 à Monaco, les premiers contours de l’action économique, et que par ailleurs l’Oif inclut l’action économique dans son cadre stratégique, le pilier économique tarde à se dessiner dans l’espace francophone. «C’est pourquoi nous voulons aujourd’hui transformer au sein de cette communauté francophone, africaine, la grande solidarité culturelle et linguistique entre les peuples, en opportunité de développement économique et social», a-t-il expliqué.
A l’en croire, cette première édition en terre sénégalaise, riche de signification…, marquera d’une encre indélébile l’histoire de l’évolution de l’espace francophone économique. Pour le secrétaire d’Etat en charge des Sénégalais de l’extérieur, Moise Sarr, cette initiative est un jalon dans la construction de la francophonie économique en tant qu’espace de partenariat et de solidarité sur l’intensification des relations économiques et commerciales. Selon lui, la rencontre de Dakar vise également la promotion d’une vision du monde et de l’économie qui prend en compte les valeurs humanistes dans le respect des identités culturelles.
Et, Moise Sarr a soutenu qu’un tel défi nécessite la mobilisation et un partenariat fécond entre les entreprises de l’espace francophone afin d’y apporter une réponse globale.
Dans cette optique, le Gpf a pour ambition de faciliter les échanges et le partage des connaissances entre les entreprises membres du Gpf et les grands acteurs économiques des pays francophones, a assuré de son côté Jean Lou Blachier. Pour ce faire, il a relevé que les contacts du Gpf avec les entreprises du monde francophone, les institutions nationales ou internationales et des bailleurs de fonds sont essentiels pour atteindre cet objectif.
Il a par ailleurs reconnu que le choix du Sénégal, pays moderne, dynamique et riche d’une grande tradition culturelle, est un atout pour le Gpf, dont l’ambition, a-t-il dit, est de faire de l’Afrique un levier d’échange et de développement économique avec le reste du monde francophone. Le but final, a retenu Jean Lou Blachier, est de faire du patronat francophone une puissance économique alternative.