Dans le cadre de la mise en œuvre et suivi de l’agenda 2030 au Sénégal, le groupe de travail de société civile, sous le leadership du Congad et l’appui tehnique de Sightsavers– Sénégal, en coordination avec l’ensemble de ses membres, s’active de façon régulière pour compiler et analyser les politiques, programmes et statistiques disponibles. Un atelier est ouvert, ce lundi, pour faire le suivi des progrès accomplis dans la réalisation des objectifs visant les personnes handicapées convenus au niveau international.
Depuis des années, plus d’un milliard de personnes handicapées sont restées à l’écart des politiques et programmes de développement, simplement parce que ces individus ont été exclus des objectifs du Millénaire pour le développement. Toutefois, indique le président du Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement (Congad), Amacodou Diouf, les discussions, contributions et négociations intergouvernementales sur le programme pour l’après-2015 ont abouti à un nouveau programme approuvé lors du sommet des chefs d’État en septembre 2015.
Un second programme pour «Transformer notre monde à l’horizon 2030», et un troisième cherche surtout, pour la première fois, à renforcer l’autonomisation des personnes handicapées. Après la prise en compte du handicap, il souligné que le prochain défi des ODDs reste la mise en œuvre. A son avis, cet accord mondial ne changera la vie des gens en particulier des personnes les plus vulnérables que si les mots sont traduits en action.
C’est pourquoi, la directrice de Sightsavers– Sénégal et Coordinatrice du Groupe de travail des OSC sur le suivi des ODD, Mme Salimata Bocoum, trouve important de se rappeler des nombreuses forces politiques qui ont façonné ce programme novateur. «Elles sont absolument essentielles pour assurer une mise en œuvre solide. Et, ce n’est que par le biais de consultations approfondie avec les institutionnels dans le processus de développement des programmes nationaux et d’une stratégie d’inclusion spécifique du handicap que les progrès seront inclusif», a relevé Mme Bocoum. Elle a remercié le Représentant de la coopération Allemande (GIZ), qui a contribué dans le suivi de la mise œuvre des ODDs au Sénégal. «Cet agenda de la société civile n’aurait pas été possible sans la collaboration dans le cadre du Grant XXX », a-t-elle soutenu.
Les acteurs de la société civile reconnaissent les véritables défis que doivent relever l’agence nationale de statistique pour désagréger complètement les données. Par conséquent, ils appellent à un engagement clair et ambitieux du Sénégal à la charte des données inclusive lancée lors du Forum de haut niveau. Il est essentiel pour eux que les indicateurs mesurent clairement les objectifs dans leur intégralité.
Ainsi, le président de la Fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées (Fsaph), Yatma Fall, a félicité toutes les organisations membres du GSC pour leur capacité à s’organiser efficacement et suivre la mise en œuvre de l’agenda 2030 au Sénégal. A l’en croire, la prise en compte des défis spécifiques rencontrés par les personnes handicapées devrait être reflétée dans les indicateurs s’ils doivent informer des solutions politiques efficaces et veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte.
Du fait qu’il s’agit d’un accord volontaire, il estime essentiel que le gouvernement soit suivi pour traduire les ODDs en planification nationale, puis en action. La société civile doit donc jouer un rôle important en faveur de la mise en œuvre, mais cela nécessite beaucoup de travail et une coordination considérables. Durant deux jours, les participants vont échanger sur la mise en œuvre des ODDs qui nécessitera des données et statistiques appropriées sur le handicap en particulier, ainsi qu’une analyse de ces données pour le suivi et l’évaluation des programmes et des politiques.