Ouvert le 28 mai 2024, jour pour jour, le « Louma » ou marché hebdomadaire de Ourour a donc fini de prendre date. Le maire de la ville, Mamadou Faye vient ainsi de satisfaire une vieille doléance des populations.
Dans cette ville où nous avons effectué une visite le 11 Juin 2024 dernier à une semaine seulement de la Tabaski de cette année 2024, le « Louma » se tient tous les mardis. Le site dénommé: Diamniadio, est situé à la sortie sud de la ville vers Kaolack. Plus précisément au niveau de l’intersection de la pénétrante droite de la route bitumée, Ourour-Soumbel-Ndiebel mais également l’autre voie inachevée qui mène vers Gagnick.
D’ailleurs selon le maire de Ourour, Mamadou Faye, « le choix du site n’est pas fortuit. Il rentre dans le cadre de l’élargissement de notre commune que nous avons déjà entamé. Puisque derrière les installations de fortune du Louma, nous y avons réalisé à 89% de taux d’exécution la nouvelle mairie. Et derrière elle, il sera implanté un nouveau marché avec des cantines dont les travaux ont déjà démarré ».
Carrefour commercial
A la croisée des chemins, la commune de Ourour est en passe de devenir avec son « Louma » un grand centre intérêt et de carrefour commercial du donner et du recevoir. Cette image d’ailleurs que nous avons admiré en cette matinée du 11 juin dernier. De nombreux vendeurs et vendeuses avaient déjà pris d’assaut les lieux que nous avons foulé vers 10h 30 en prévenance de Fatick. Et, ils étaient très nombreux ce jour-là, les femmes particulièrement.
Le voyage vers cette commune du département de Guinguineo dure près de 3h d’horloge au départ de Fatick via Diakhao et Gossas pour ensuite emprunter un autre véhicule pour joindre Ourour en traversant les localités de Ouadiour, Loumbel Kelly et Fass. A défaut, il suffirait de faire un détour par Kaolack pour prendre les véhicules à destination de Gossas ou de Diourbel.
En cette chaude journée du mardi 11 juin, le « Louma » de Ourour qui était à sa troisième édition, grouille de monde. Vendeurs et acheteurs se livrent à un véritable marchandage en fonction des produits proposés. On note plusieurs de nature locale très prisés en cette période. Le mil, l’arachide, l’aisselle (bissap) de différentes couleurs, l’oignon, la pomme de terre, des poulets locaux, entre autres garnissent les étables en quantité et en qualité. Les vendeurs d’eau et de glace, les jus locaux et autres sont pris d’assaut pour vaincre la chaleur.
Un tour au foirail, Alassane Diouf venu du village de Ngane, s’est lancé dans le commerce de petits ruminants. Il propose des chèvres entre 40 et 50 milles. D’un autre côté, les moutons qui sont proposés varient entre 70 000 et 150 000 FCFA. Les bœufs aussi ne manquent pas au foirail de Ourour.
Ousmane Ka, le préposé à la gestion du marché hebdomadaire exprime toute sa satisfaction. « Depuis le début, c’est l’engouement total noté au Louma où les échanges commerciaux se multiplient. Les gens viennent de partout. De Gossas, Guinguineo, Ouadiour, Ndiebel, Patar, Diakhao, entre autres. Les gens aménageant même le long de la route. Ceci témoigne la nécessité de ce marché hebdomadaire qui constituait une demande sociale de la population de Ourour », souligne Ousmane Ka.
Il y en a même certains demandeurs d’espaces qui n’en disposent pas pour le moment. C’est le cas, de Mme Sène Thioro Diouf, une coiffeuse qui peine à trouver d’un endroit idéal à la pratique de son métier. « C’est la troisième fois que je viens au Louma pour pouvoir disposer d’un abri où installer mon salon de coiffure pour me permettre à chaque Louma de venir monnayer mon talent. Ici, certaines clientes ont besoin de se faire belles mais elles ne trouvent pas de structures dédiées », souligne-t-elle.
Moustapha Gningue, un proche du maire exprime toute sa satisfaction de l’ouverture du Louma qui était une demande pressante des populations de Ourour. Le même sentiment exprimé par Mme Nogoye Sarr une vendeuse d’oseille (bissap) venu de son village natal distant d’une dizaine de kilomètres.
Mais, selon le maire de la commune, Mamadou Faye, « ceci n’est qu’une étape de notre programme de développement et de renforcement des infrastructures pour satisfaire au mieux nos concitoyens. Nous allons faire de cette zone, un nouveau centre d’intérêt dans une perspective d’extension de la commune, laquelle nous comptons y édifier un nouveau marché moderne mais aussi en faire un nouveau quartier ».
Reportage de Mohamadou Sagne