Fimela: La formation des jeunes et des femmes constitue la principale préoccupation du Groupe de coopération sénégalo- iranienne qui vient d’étendre ses tentacules dans l’arrondissement de Fimela.
Le président de cette organisation, le Pr Mamadou Mactar Gaye, par ailleurs Président de la Chambre de commerce Sénégalo- iranienne nous l’a révélé samedi 1er juin 2024 en marge de l’ouverture de la première édition de la foire des artisans locaux. Selon le Pr Gaye, originaire de la zone principalement de Ndangane Sambou, « nous avons constaté un aspect extrêmement important qui concerne les jeunes mais également les femmes qui, aujourd’hui ont la chance d’être à proximité d’une zone d’exploitation du pétrole. Et donc, ont besoin d’être formés dans les métiers du pétrole et du gaz pour éviter que d’autres jeunes nous viennent d’autres régions étant techniciens pour occuper les postes dans l’exploitation ».
C’est pour cela, estime le président du Groupe d’amitié sénégalo- iranienne, « notre organisation est très sensible à la formation des jeunes en général à qui, il convient de les apprendre les métiers du pétrole qui regorge près d’une centaine d’activités. Nos jeunes pêcheurs par exemple qui sont de bons nageurs peuvent apprendre comment souder des gazoducs, ou autres choses. Il y a également le transport logistique appliqué au pétrole, il y a aussi le commerce et tant d’autres activités rémunératrices autour du pétrole ».
Le Groupe d’amitié sénégalo- iranienne (GASI) qui regroupe la plupart des anciens ambassadeurs du Sénégal en Iran, ceux accrédités au Sénégal et les actuels chefs de diplomatie, les hommes d’affaires, mais aussi des étudiants plus de 300 ayant vécus en Iran pour des formations a donc les coudées franches pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixé.
C’est pourquoi, selon le président Mamadou Moctar Gaye, « nous avons beaucoup de choses à faire car nous estimons que nos jeunes ne doivent pas être laissés en rade dans cette perspective d’exploitation du pétrole et du gaz. D’où l’impérieuse nécessité de les interesser toute de suite dans le secteur à travers la formation.
Surtout que l’acte 3 de la décentralisation stipule que les ressources du terroir doivent corroborer avec les ressources humaines locales sans aller chercher loin. Donc, nous allons voir s’ils sont intéressés comment les initier à l’apprentissage des metiers du pétrole, en liaison avec les universités iraniennes dont je suis le président du comité d’orientation des étudiants du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest pour plusieurs filières en Iran. Mieux, à défaut de pouvoir se déplacer jusqu’en Iran, on peut voir la possibilité de les inscrire dans nos universités. Certains qui ont le niveau Licence, master ou doctorat pourraient être orientés suivant les filières dans des universités que l’Iran nous a ouvert ».
S’agissant de la dimension féminine, le Pr Mamadou Mactar Gaye souligne que, « pour les femmes, nous avons remarqué qu’elles sont bien formées. Ceci est important puisqu’elles font dans la transformation des céréales locales, des produits halieutiques et fruits et légumes. Mais elles font face à l’équation de l’écoulement des produits stockés. Donc, à travers ce genre de foire, au niveau local, régional et national, elles parviennent à écouler leurs produits. Mais, tant qu’elles suivent les normes et qu’elles sont bien formées avec l’emballage et autres cela donne une plus-value aux produits qui deviennent plus compétitifs dans le marché extérieur ».
C’est pourquoi ajoute le Pr Gaye, « en collaboration avec les chambres consulaires comme la chambre des métiers de Fatick présidée par Mr Issa Dièye, il faudrait faire en sortes qu’il y ait des foires de ce genre et que certaines femmes puissent être orientées vers l’extérieur. Déjà, à notre niveau nous avons des possibilités pour que ces femmes puissent aller en Iran, y exposer leur produit ».
D’ailleurs selon le président du Groupe d’amitié sénégalo- iranienne, « cette année, nous avons enrôlé plus d’une vingtaine d’industriels et commerciaux qui étaient en Iran pour exposer à Iran Expo. Ils y ont séjourné pendant six (6) jours et ils ont été transportés pour les billets par leurs structures et pris en charge intégralement en Iran pour le logement, le transport cela leur a permis de rencontrer plusieurs partenaires iraniens pour des perspectives d’échanges de produits entre les deux pays. Nous allons donc poursuivre ces initiatives pour le compte des jeunes et de nos artisans et industriels et commerciaux ».
Propos recueillis par Mohamadou Sagne