Sokone: Un projet d’appui à la mise en place de pôles de développement résilient vient d’être lancé à Sokone.
Par Mohamadou Sagne (avec En Relief)
Ce projet qui inclut en même temps la préservation de la biodiversité dans les régions de Saint-Louis, Fatick et Kaffrine, est financé par la coopération belge en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). « Il s’inscrit dans une dynamique d’amélioration de la résilience des communautés grâce à l’application de modèles innovants et inclusifs pour l’émergence de pôles résilients au changement climatique et où la paix et la cohésion sociale seront les facteurs clés de succès », a fait savoir Mme Ndéye Fatou Diaw Guène, la Cheffe de projet.
Une étape cruciale pour le développement durable évoqué à la rencontre du comité de pilotage suivie d’un atelier de lancement officiel du projet. Le maire de Sokone, Abdou Latif Coulibaly s’est réjoui de cette initiative heureuse. Il a ensuite laissé entendre devant l’Ambassadeur de Belgique et le représentant résident du PNUD au Sénégal, « que la présentation de ce projet spécifique cohérent rentre parfaitement dans le cadre des objectifs fixés. Mais aussi dans une logique globale que nous avons bien analysé ensemble et croyons avoir bien compris. Pour dire que nous avons bon espoir d’une mise en œuvre dans les meilleurs délais et que le projet puisse réussir et profiter à notre commune de Sokone ».
Abdou Latif Coulibaly a saisi l’occasion pour remercier au nom des populations de Sokone, les partenaires techniques et financiers du projet ainsi que les initiateurs en attendant la prochaine rencontre ».
Pour autant, lors de la présentation du projet, un accent particulier a été mis sur la gouvernance institutionnelle. Ceci, comme l’a indiqué Mme Ndèye Fatou Diaw Guène, chef de projet, « à travers les cadres de concertation comme c’est le cas dans la zone de Kaffrine et qu’il faudrait les redynamiser et les mettre à contribution pour la réussite du projet de Sokone dont l’environnement est très propice pour l’attente des objectifs assignés pour mieux promouvoir le développement durable ».
L’Ambassadrice de la Belgique, Mme Bock Hélène, s’est réjouie que son pays ait accepté de s’impliquer financièrement aux côtés de l’Etat du Sénégal pour l’élaboration et la mise en œuvre de ce projet d’appui à la mise en place de pôles de développement résilient et de préservation de la biodiversité dans les régions de Saint-Louis, Fatick et Kaffrine.
Le Sénégal est signataire de la plupart des accords multilatéraux sur l’environnement notamment de la convention cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) et de la convention sur la diversité biologique comme l’a rappelé le représentant du ministère de l’environnement et de la transition écologique. Ce dernier a par ailleurs, ajouté l’élaboration et la validation d’une contribution nationale qui traduit l’engagement du Sénégal en vertu de l’accord signé à Paris en 2015 sur le climat et ses engagements en matière de neutralité de la dégradation des terres à l’horizon 2035. Il faut noter aussi que la restauration et la gestion durable des terres forestières et terres de cultures, des zones humides et zones marginalisées constituent les principales cibles.
Surtout que le principal risque climatique le long de la côte sénégalaise est l’élévation du niveau de la mer, entraînant ainsi une augmentation de l’érosion côtière et l’intrusion saline qui impacte sur les moyens de subsistance dans cette région. Et qui plus est, dans d’autres régions du pays, les récents travaux du projet d’appui au processus PNA financé par le PNUD et le FEM confirment le niveau de vulnérabilité des régions de Fatick et de Saint Louis avec une fréquence croissante d’événements climatiques extrêmes combinés aux changements de température et de pluviométrie.
Lesquels exercent une influence énorme sur l’agriculture à travers: le stress thermique et hydrique, les perturbations des écosystèmes susceptibles d’affecter les productions à travers le développement de pathogènes, la prolifération d’espèces invasives et l’augmentation de la fréquence des inondations et des sécheresses et une disponibilité réduite en eau et fourrage. L’analyse des risques climatiques de la région de Kaffrine (PAS-PNA 2019) a montré que les débuts tardifs et fins précoces sont les facteurs climatiques qui impactent le plus le secteur agricole avec un indice d’impact de 34. Ces mêmes facteurs de vulnérabilité ont été observés à Fatick.