Par Mohamadou Sagne
Toubacouta: Le développement des chaines de valeurs apicoles et mollusques, écologiquement durable et inclusif basé sur la mangrove, constitue l’une des principales orientations du Projet emplois verts pour les femmes et les jeunes dans le delta du Saloum qui a été lancé avant-hier mardi 23 avril 2024 à Toubacouta- (avec En Relief).
Le projet dont le comité local de suivi a été installé le même jour, est initié par l’Organisation internationale du travail (OIT) pour un montant de 2 milliards de FCFA (4 millions d’euros) sur financement du Ministère fédéral de la coopération économique et du développement (BMZ) de la république fédérale d’Allemagne. Il devrait durer trois (3) ans selon Elie Maxime Sogbossi, le chef de projet. Mais, pour le sous-préfet de Toubacouta, Ahmeth Sékou Ly, président du comité de pilotage qui a présidé la rencontre marquée par la présence de près d’une centaine de participants dont les principales cibles du projet. Et, selon Mr Ameth Séckou Ly, président du comité local de suivi, « il nous revient l’honneur de suivre les activités qui seront déroulées dans ce la cadre du projet comme l’avaient suggéré les conclusions de l’atelier d’information du 28 février au 1er mars 2024. Et, entre autres recommandations, l’organisation de ce forum d’aujourd’hui (Ndr : mardi) pour mieux partager et sensibiliser les communautés bénéficiaires ».
Mais, de l’avis du sous-préfet de Toubacouta, « ce Projet emplois verts pour les femmes et les jeunes dans le Delta du Saloum, vient à point nommé pour la simple et bonne raison que c’est un projet qui s’intéresse à des chaines de valeurs pratiquées dans notre zone à travers les cibles même du projet que sont les jeunes et les femmes, dans une zone qui explosée aux changements climatiques mais également où l’on remarque une certaine vulnérabilité des jeunes et des femmes. C’est dire qu’au regard de ce que nous apporte le projet, tout naturellement, on aura un impact très positif dans le vécu quotidien de nos populations et du point de vue économique nous considérons que c’est un projet qui pourra apporter beaucoup de chose à la zone du Niombato où s’activent ces mêmes cibles jeunes et femmes dans les activités retenues dans le projet ».
Il suffit de l’avis du président du comité de suivi, Ameth Séckou Ly, « de renforcer leurs conditions de travail et leurs capacités mais aussi de les encourager à se formaliser davantage pour une saine émulation dans le développement économique et social de la zone du delta du Saloum, réputée pour sa riche biodiversité et ses écosystèmes uniques. Mais, qui est confrontée à d’importants défis socio-économiques, notamment des taux de chômage élevés et la dégradation de l’environnement. Une zone d’une mosaïque fascinante de forêts de mangroves, et de cours d’eau sinueux, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO et qui sert de creuset de vie, soutenant les moyens de subsistance des communautés locales depuis des générations.
Une myriade de défis dans la quête de moyens de subsistance
Mais, malgré l’abondance naturelle de ce patrimoine, Elie Maxime Sogbossi, le chef de projet, fait savoir, « que les femmes et les jeunes de la région sont confrontés à une myriade de défis dans leur quête de moyens de subsistance durables et d’autonomisation économique ». Un accès limité aux ressources, y compris la terre, le financement et le savoir-faire technique, qui exacerbe les inégalités existantes et entrave leur capacité à exploiter pleinement le potentiel de leur environnement. Des défis auxquels il faut s’attaquer en insistant sur les secteurs de l’apiculture et de l’élevage des mollusques qui apparaissent comme des voies prometteuses pour les femmes et les jeunes et qui permettent également de générer des revenus, d’améliorer les moyens de subsistance et de favoriser le développement durable dans le delta du Saloum. Les deux secteurs offrent des opportunités d’entrepreneuriat, de création de valeur et d’intégration au marché, facilitant aux communautés locales la diversification de leurs sources de revenus et l’amélioration de leur résilience aux chocs externes.