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lundi, mai 20, 2024
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LE DESTIN DE L’ETRE HUMAIN, C’EST D’ECLAIRER LE MONDE

Est-ce que les acteurs politiques sénégalais produisent toujours de la lumière ?

Pour désigner l’être humain, les Wolof utilisent le mot nit. Pour nommer le fait d’éclairer, ils disent niit. Pour eux, en effet, le destin de l’être humain, c’est de produire de la lumière et d’éclairer le monde, de le rendre plus beau, plus compréhensible, plus agréable à vivre. De l’humaniser. D’où l’affirmation : nit dafay niit. C’est-à-dire : l’homme doit éclairer. Car il perd de sa dignité dès qu’il cesse d’être une lampe, un flambeau.

Et c’est ce qui donne sens à la vie. C’est cela bien vivre. Car l’œuvre d’art qui réjouit le cœur, l’invention technique utile, la vérité qui aiguise la vue ainsi que la prière, la bonne action, la bonne parole et la sueur fécondante sont autant d’étoiles dans le ciel de l’humanité. Et la culture, la science, la morale et la religion sont autant de lumières que l’homme projette sur le monde pour le révéler, le récréer et le transfigurer selon sa sensibilité.

Saint Exupéry a raison lorsqu’il dit : « L’homme c’est d’abord celui qui crée. Et seuls sont frères les hommes qui collaborent. » Et d’ajouter : « Et la belle danse naît de la ferveur à danser. » Or, ce créateur, cet homme producteur de lumière, les Wolof le disent nité, c’est-à-dire qu’il est semblable au modèle parfait, qu’il est un homme entier (nitum lëmm), un homme ruche, plein de son miel, et capable de réaliser sa fonction d’homme en recréant le monde dans la collaboration et la ferveur…

L’autre est dit rabbe, c’est-à-dire semblable à un animal, parce qu’oublieux de sa vocation et donc cheminant sur la pente descendante de l’humanité, celle-là qui le retourne à la bête.

C’est connu : le premier charrie l’amour et la paix, le second charrie la haine et la guerre.

 Lorsque j’ai posé la question à un ami, à savoir : « Est-ce que les acteurs politiques sénégalais produisent de la lumière ? » Il m’a répondu que les meilleurs d’entre eux étaient semblables à des braises jetées dans l’obscurité, et qui ne possèdent en lumière que ce qu’il faut pour assurer leur propre visibilité. Ils sont incapables d’éclairer. On les voit, mais ils ne font pas voir. Et leur environnement demeure dans les ténèbres. Car une braise n’est pas une torche. Elle n’éclaire pas. Et malheur à qui lui marche dessus.

J’ai alors parcouru par l’esprit l’arène politique marquée par le manque d’envergure des acteurs, l’hégémonie des influenceurs, des charlatans et des chasseurs de buzz. Marquée par la haine, l’animosité, les insultes. On n’y raisonne plus : on caricature, on dénigre. Celui qui est du même bord que soi a raison quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse. Celui qui est de l’autre côté est mauvais, même s’il est le meilleur des hommes. Et l’arène politique de devenir une arène de singes querelleurs. Et l’on s’invective sur les plateaux de télévisions et de radios, on se bagarre dans les sièges des partis et à l’Assemblée nationale où des « honorables » se font trafiquants, s’ils ne sont pas pris par la guignolade parlementaire. On attaque les domiciles des adversaires, on incendie les facultés, on brule les livres, on jette des cocktails Molotov dans les cars de transport en commun…, et l’on recrute des bagarreurs, insulteurs, pilleurs…, et les prêcheurs, et les amuseurs, et  ambianceurs, se font chroniqueurs…, et tous nous devenons, sans le savoir, des destructeurs de valeurs, ennemis de la république et de la nation…

Hélas, hélas, la politique, chez nous, aujourd’hui, est un loisir, un jeu ou un business : pour bon nombre d’acteurs, en effet, elle est une occasion de caresser leur égo, de flatter leur orgueil, de juguler leur ennui, si elle ne sert pas tout simplement à trouver une planque ou à protéger et à augmenter leur avoir, en sacrifiant le pays et sa population sur l’autel de leur ambition personnelle, donc en rapetissant leur être.

« Et les autres, ai-je demandé à mon ami ? – Les autres sont des braises éteintes, a-t-il répondu, un sourire moqueur sur les lèvres. »

Peut-être se trompe-t-il : il est vrai qu’on a plus, dans notre espace politique, des flambeaux de la trempe de Dia ou de Senghor. On en a même plus de la trempe de Wade ou de Diouf. Mais on a encore des torches à la lumière hésitante et des braises flambantes. Ou peut-être, peut-être, se cachent-ils, les flambeaux véritables, pour protéger leurs flammes des vents de la bêtise, des crachats des médiocres… ?

Je ne sais pas. La campagne électorale à venir nous édifiera. En attendant, prions, afin que le pouvoir ne soit pas ramassé par « n’importe qui ». Et « n’importe qui », eh bien, c’est « n’importe qui », c’est quiconque, c’est l’homme quelconque… Et il est fort probable, dans le jeu électoral qui s’annonce, que « n’importe qui » ramasse le pouvoir politique et fasse de notre pays « n’importe quoi ». Car ce peuple affectionne les jeux de hasard, les tintamarres et autres tape-à-l’œil. Alors, prenons garde : l’impossible est bien possible dans le Sénégal plein de ténèbres où nous vivons. De même que l’impensable. Dieu nous en préserve !

Saint Exupéry, il est vrai, a complété sa pensée, citée plus haut, relative à la création qui naît de la ferveur, en disant que « la ferveur à danser exige que tous dansent – même ceux qui dansent mal – ». Et il a raison : tout le monde doit s’y mettre quand il s’agit de construire le pays : il appartient à tous et engage la responsabilité de tous. Ce qu’il faut éviter, toutefois, c’est que ceux-là qui dansent mal l’emportent, et qu’un piètre danseur se retrouve tête de troupe.

Le risque est d’autant plus grand que, chez nous, on pense qu’il n’y a de mauvais danseurs que les pauvres, et qu’il n’y a de pauvres que les démunis, les poches trouées. Car on a perdu le sens de la valeur, en dehors des biens matériels. Ce qui fait de la compétition électorale une affaire de riches, souvent très pauvres en valeurs, proférant des inepties du genre : Je suis à la tête d’un empire financier, donc je peux être à la tête de ce pays ; je dirige une grosse entreprise donc je peux diriger les Sénégalais ; j’ai une belle villa, de jolis costumes, une voiture performante, donc je peux candidater, etc. Plus fous encore sont ceux-là qui pensent qu’ils sont plus pieux, plus bons, plus justes, tout simplement parce qu’ils sont pauvres ou bien l’ont été, comme si la pauvreté était une vertu, et la richesse un péché.

Je rappellerai aux uns et aux autres ceci : la richesse est souhaitable, mais l’argent n’est pas une fin en soi : il est un moyen pour conquérir les valeurs fondamentales qui font de l’homme un meilleur flambeau. Quant à la pauvreté, elle gêne parfois (si elle n’empêche pas) l’éclosion des vertus. Je ne parle pas de la pauvreté choisie, des ascètes et des saints.

Bref. J’ai voulu poser une dernière question à mon ami, à savoir : « Est-ce que nos acteurs religieux produisent toujours de la lumière ? » Mais je me suis abstenu, par crainte de sa réponse, cependant qu’une autre interrogation me trottait dans la tête : « La lumière est-elle toujours la loi à l’université ? »

ABDOU KHADRE GAYE

Écrivain, président de l’EMAD

Coordonnateur Taxaw

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