Par Cécile DIOUF
Le secteur spatial a indiqué le Directeur général de l’Agence sénégalaise d’études spatiales (ASES), n’est pas une affaire de pays riches seulement. M. Maram Kaïré estime que ce secteur ne doit plus être laissé uniquement aux occidentaux. À son avis, les Africains ont commis une erreur fondamentale en pensant que le spatial était réservé aux pays riches. Il a souligné que les pays considérés comme riches utilisent le spatial pour se développer.
«Quand un pays en voie de développement, un pays émergent comme l’Inde arrive à se poser sur la lune, cela veut dire qu’avec peu de moyens on peut le faire et on a les ressources humaines et technologiques pour y arriver. Voici un bon exemple», a fait comprendre Maram Kaïré. Le Directeur général de l’ASES s’entretenait avec l’APS en prélude de la première édition du Forum international Union africaine-Union européenne sur le dialogue spatial, prévu du 24 au 26 octobre à Dakar. Le Dg l’ASES dira: «le secteur spatial n’est pas seulement pour les riches». Selon M. Kaïré, il est accessible à tout le monde et nous sommes dans l’ère du news space. Et, «les pays qui sont les plus en retard sont en Afrique pour une seule et simple raison qu’elle a considéré que le spatial c’était pour les autres, pour les riches et pas pour elle», déplore l’astronome. Il estime que le secteur spatial est une opportunité pour l’Afrique parce que les satellites ne coûtent plus aussi chers et leur fabrication n’est plus aussi complexe.
En plus d’être à la portée des étudiants, rassure M. Kairé, il est possible de faire des applications et des services par rapport aux objectifs de développement durable. Pour lui, si nous misons sur cet aspect, on peut essayer de rattraper le retard que nous avons par rapport à nos problématiques de développement. «Les pays qui ont misé sur le spatial dans le passé en créant leur agence spatiale ou leur programme spatial avec des satellites en orbite, sont les plus avancés dans l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD)», relève M. Kaïré. Il insiste: «plus on utilise le spatial par rapport aux secteurs d’urgence comme la santé, l’éducation, l’environnement et l’urbanisme, plus on règle ces questions de développement durable».