Dans l’entretien qu’il a accordé à RFI et à « Jeunes Afrique », le président du patronat du Sénégal s’est prononcé sur ce qu’on appelle « le sentiment anti-français » et l’exigence des africains relative à leur souveraineté. « Pour le Sénégal, dans la relation d’État à État, on ne peut pas dire que le pays soit anti-France. Au niveau du secteur privé, nous n’avons pas de problème non plus parce que beaucoup d’entreprises françaises sont membres de notre organisation et nous avons les mêmes préoccupations dans l’environnement des affaires, dans nos discussions avec les administrations fiscales, douanières, etc… et concernant les réformes nécessaires.
En revanche, on peut lire une volonté claire des Africains à être un peu plus souverains, à avoir une plus grande maîtrise de leur économie, de leur pays et de ce qu’ils font. Donc, peut-être qu’il faut revisiter les relations », a-t-il suggéré.
Peut-être aussi que l’omniprésence des Français dans certains secteurs a contribué à nourrir ce sentiment ?
« Non, pas du tout. Tout le monde doit avoir un regard différent sur l’Afrique, il ne s’agit pas de la France. Il y a les Turcs, il y a les Chinois… Il faut prendre en compte la nouvelle demande », a-t-il ajouté.
S’agissant du franc CFA, à la suite d’une autre question sur l’omniprésence des français en Afrique à travers l’ouverture de bases militaires etc…, M. Agne de préciser : « Nous devons être contents et heureux d’avoir cette monnaie commune CFA. Parce que quand il y a eu les crises majeures, nous avons maintenu dans notre zone Uemoa des niveaux d’inflation raisonnables ».