Par Ndèye Khady NDAO
Le Congad, à travers un appui financier de la GIZ-Bonn et l’accompagnement technique de la Dgppe, se donne pour objectif de renforcer les capacités des acteurs de la société civile pour l’appropriation du Pap2a. A cet effet, un atelier national est ouvert, hier à Dakar, avec les femmes du Gt Osc/ Odd pour leur permettre de s’approprier des politiques publiques et participer activement à la mise en œuvre de la stratégie nationale ‘’Ne laisser personne en rade ».
L’atelier organisé par le Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement (Congad) a été un cadre pour partager le contenu de la stratégie ‘’Ne laisser personne en rade’’ en cours d’élaboration. Les acteurs de la société civile se sont réunis pour exploiter un document sur les politiques publiques notamment le Plan d’actions prioritaires accéléré ajusté (Pap2a), représenté ici par le chef de division Mahi Dème qui a présidé l’ouverture et la clôture de la rencontre.
L’objectif, a indiqué le président du Congad, Ibrahima Yade qui présidait l’ouverture de cette rencontre, est de permettre aux participants de s’approprier le Pap2a et sa mise en œuvre mais aussi la stratégie nationale ‘’Ne laisser personne en rade’’ pour pouvoir faire des proposions pertinentes pour une prise en charge effective des besoins et préoccupations des filles et femmes.
Ainsi, la coordonnatrice du réseau genre au Conseil des organisations non-gouvernementales d’appui au développement (Congad), Ndèye Maty Ndoye, a estimé que la stratégie nationale ‘’Ne laisser personne en rade’’ est l’un des principes qui doivent sous-tendre les Objectifs de développement durable (Odd). «Nous voulons que ces référentiels prennent en compte la dimension genre que sont les besoins spécifiques des femmes et surtout des groupes vulnérables pour partager le contenu du Pap2a», a-t-elle relevé. Il s’agit, ajoute-t-elle, surtout d’identifier des axes de propositions qui devront être prises en compte dans le prochain plan 2023 et éventuellement dans le programme national de développement du Sénégal (PND). Mme Ndoye a rappelé que les femmes occupent une place primordiale représentant presque 52% de la population.
La mise en œuvre des politiques publiques exige l’implication de ce groupe de travail basé au Congad. «Et, les femmes ont un rôle extrêmement important à jouer en tant que productrices et créatrices de richesses devant orienter les choix des politiques publiques», a soutenu Ndèye Dieynaba Diarra. A son avis, les questions de genre, celles liées à l’autonomisation de la femme doivent être prises en compte dans les axes stratégiques, dans la déclinaison des objectifs. Pour Mme Diarra, la participation des femmes est une question d’efficacité économique sur la croissance du pays car, des études ont montré que 94% du secteur informel sont occupés par les femmes.
Durant deux jours, les actrices de développement ont peaufiné diverses propositions pour une prise en compte de leurs préoccupations dans les politiques de développement. Les participants aux travaux de groupe considèrent que certains secteurs ne sont pas valorisés comme il se doit afin que leurs contributions économique et social, soient incluses dans les politiques de développement. Les femmes, notamment, ont proposé que la systématisation des données désagrégées puisse être prise en compte, entre autres, afin que l’on mesure l’important progrès qu’elles ont en train de réaliser pour participer au développement socioéconomique du Sénégal.