Le collectif des victimes de Gadaye est monté au créneau le week-end dernier pour fustiger le retard noté dans le règlement du litige qui l’oppose au promoteur immobilier Babacar Fall. Le tribunal avait condamné en première instance ce dernier qui, à son tour, avait interjeté appel. Le report de l’audience au 28 août prochain a fait sortir les membres du collectif de leurs gonds.
Le collectif des victimes de Gadaye a le sentiment que le dossier doit être traité avec une plus grande diligence afin qu’elles puissent être rétablies dans leurs droits. Ses membres piaffent d’impatience de construire sur le site afin de se libérer du joug du loyer. En effet, le jugement en appel a été finalement renvoyé au 28 août prochain. Les deux parties sont ainsi tenues de patienter jusqu’à ce jour pour entendre le verdict rendu par la cour d’appel.
Une décision qui est loin d’agréer les victimes qui ont menacé, avant-hier, de reprendre le site et de le mettre à la disposition des 253 victimes que compte le collectif. Vice-président dudit collectif, Bara Sow s’est demandé pourquoi le promoteur immobilier, condamné en première instance avec une contrainte par corps, continue à humer l’air de la liberté. « C’est comme s’il était au dessus de la loi. Non seulement, il a été condamné à une peine ferme, mais aussi la peine est assortie d’une amende à payer aux victimes », a-t-il expliqué. « Mieux, un mandat d’arrêt a été lancé contre lui. Malgré tout cela, la personne concernée est aussi libre que le vent.
Pire, elle se permet de menacer le collectif en lui envoyant des huissiers à tout bout de champ », affirme-t-il. Bara Sow ajoute que dans tous les cas, le collectif est dans les dispositions de reprendre le bornage des parcelles identifiées sur le site dans l’optique de restituer chaque parcelle à son propriétaire afin qu’il puisse reconstruire sa maison. Bara Sow a aussi déploré les obstacles auxquels le collectif fait face auprès de certaines institutions dans leur tentative de faire évacuer ce dossier au plus vite. «Le Président Macky Sall a manifesté une ferme volonté de faire en sorte que ce contentieux soit vidé mais les instructions qu’il avait données dans ce sens n’ont pas été respectées », a-t-il soutenu.
Dans le même ordre, les victimes de Gadaye ont invité le chef de l’Etat à les recevoir comme il l’avait fait avec celles qui avaient été signalées à la cité Tobago. « Cette année est décrétée année sociale. Nous prions le chef le l’Etat de faire en sorte que les victimes de Gadaye s’y retrouvent », conclut Bara Sow. Secrétaire administratif du collectif des victimes de Gadaye, Mbaye Tine a alerté les autorités de ce pays en les invitant à intervenir pendant qu’il est encore temps pour éviter que ce problème ne débouche sur une catastrophe.