Les chefs d’Etat et de gouvernement, a indiqué le Directeur général de l’(ADEPME), Idrissa Diabira, au premier rang desquels le Président Macky Sall, avaient appelé la Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à intervenir afin de favoriser le financement de l’économie par le secteur bancaire. Il faut noter que le ratio du financement bancaire sur le PIB n’est que de 30% dans nos contrées contre 50 à 75% dans les pays émergents et plus de 100% dans certains pays. Et les PME sont les premières à en pâtir.
L’ADEPME abroge la précédente Loi d’orientation de 2008 et permet de franchir résolument l’étape décisive pour instaurer un pacte national pour la PME suivant l’engagement du Chef de l’Etat, exprimé en 2012, de disposer d’un Small Business Act sénégalais à l’instar de la réglementation en faveur des PME aux Etats-Unis ou dans les pays émergents. En effet, jusque-là, même la définition de la PME n’était pas uniforme. La limite pour être une PME, pour les services financiers, allait jusqu’à 5 milliards FCFA. Elle va passer à 2 milliards FCFA.
Mieux, un statut de la PME et notamment de l’Entreprenant, qui représente 80% des entreprises au Sénégal, est institué dans la Loi et il lui est associé de nombreuses mesures d’incitation sociale, financière, d’accès aux marchés publics et de soutien à la PME nationale, comprise comme celle détenue majoritairement par des Sénégalais. La mise en œuvre prochaine de la loi et de ses décrets d’application doit aussi être associée, comme convenu entre les différentes parties, à une révision du Code général des Impôts, réceptacle unique des dispositions fiscales pour pouvoir y inclure celles prévues dans l’esprit de la loi en faveur de nos PME.
Le Sénégal est enfin prêt à faire partie des pays résolument pro-PME. Le Dg de l’ADEPME a fait comprendre qu’ il y a d’abord ce schéma financement massif des PME à hauteur de 1.000 milliards, sur 5 ans et devant générer 200 champions. D’ailleurs, les conditions sont désormais réunies avec la notation, le dispositif PME de la BCEAO, le FONGIP, le FONSIS, la BNDE, la DER, l’engagement de banques privées, notamment pour changer d’échelle au Sénégal en matière d’accompagnement et d’impact des acteurs accompagnés au sein de notre économie.
M. Diabira a souligné qu’il s’agit de mobiliser, durant le premier semestre 2019, pour la 2ème phase du PSE, au moins 1.000 milliards FCFA pour les PME qui s’inscrivent dans un programme dédié à la labellisation de l’ADEPME. Les PME sélectionnées bénéficieraient d’assistance technique et d’un accès privilégié à des financements et/ou des marchés publics ou de sous-traitance, selon leur notation.