La présidente communale du parti socialiste à Thiès, Bineta Fatim Dieng, a organisé une rencontre avec les femmes, ce dimanche, pour une animation du ‘’vieux’’ parti. Elle s’est prononcée sur le cas de Moussa Bocar Thiam qui a démissionné du parti. A propos de la reconduction de ministres socialistes au sein du gouvernement Macky II dont certains responsables proposent une ‘’rotation’’, elle précise que c’est l’instance supérieure du parti qui doit en décider.
L’Union communale des femmes du parti socialiste à Thiès a passée en revue l’actualité politique au niveau national. La présidente, Bineta Fatim Dieng, interpellée par la presse, a donné son point de vue sur la ‘’démission’’ de Moussa Bocar Thiam, porte-parole adjoint du Ps.
«Sa décision a surpris bon nombre de gens. Je ne l’aurais pas voulu comme ça. Mais il faut comprendre que parfois dans les partis politiques il y a des conflits d’intérêt. Il est dans ses raisons de dire qu’il se retire du parti. Dans sa déclaration, il a presque glorifié le président Macky Sall de ses réalisations et de sa politique pour les jeunes. Dire qu’au parti socialiste, il faut promouvoir les jeunes; et pourtant le Ps regorge de jeunes», a-t-elle déploré.
La présidente communale du Ps à Thiès estime que c’est dans les instances du parti qu’on doit poser les problèmes. Du fait que le secrétaire général Ousmane Tanor Dieng est un peu souffrant, le point de vue de Bineta Fatim Dieng c’est de lui souhaiter un bon rétablissement et d’attendre à ce qu’il revienne. Selon elle, il y a un parlement dans le Ps.
«Du fait qu’il est le premier adjoint de Willane, je pense que Moussa Bocar est mieux placé pour aller voir Tanor pour lui poser ses problèmes, ses craintes par rapport à son avenir ou à celui des jeunes du parti», dit-elle. Suite à la reconduction de ministres socialistes au sein du gouvernement Macky II, certains militants ont évoqué une rotation. Bineta Fatim souligne que c’est l’instance supérieure du parti qui doit décider de cela.
A son avis, le secrétaire général, O T D sait que le parti doit être légué aux jeunes. «S’il y a un problème dans le parti, ce n’est pas dans la rue qu’on doit le résoudre, mais au niveau des instances», a-t-elle relevé considérant que ce sont des conflits d’intérêt parce qu’on parle de postes, de perte de localités, d’effectifs. Ne cautionnant pas cette attitude, elle estime que chaque responsable doit se battre dans la localité où il se trouve pour maintenir sa base et pour régler les problèmes sociétaux des populations.
Bineta Fatim considère que le parti socialiste, est un ancien très structuré. «Et, à chaque fois dire que les vieux peuvent dégager», elle n’est pas de cet avis; parce que ce sont personnes ressources qui connaissent l’histoire du pays et qui ont élaboré la plupart des textes de notre Constitution. Elle a réitéré son engagement par rapport au secrétaire général O. Tanor Dieng. «Thiès est son fief, et nous nous battrons pour être à la hauteur et respecter la ligne du parti. Je sais que le Président de la République tient compte de tous ces facteurs. Et, à son retour, le SG du parti socialiste prendre la bonne position», a-t-elle confié aux journalistes.
«Le réseau des entreprises sociales composé de plus de 400 femmes à hauteur de 3 millions de francs Cfa. Après huit mois, on est à 7,5 millions de francs Cfa», ajoute-t-elle. Comme chaque mois, les femmes socialistes de la commune de Thiès se réunissent pour régulariser les financements octroyés et pour faire un bilan. Ce qui leur permet de retenir leur base.