Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a visité ce mardi 14 juillet 2020, les Zones économiques spéciales (Zés) de Sandiara, Diass et Diamniadio dans le cadre du Programme de relance de l’économie nationale (Pren). Sa délégation, comprenant le Gouverneur de Thiès, le Préfet du département de Mbour, le ministère en charge du Développement industriel, les collaborateurs du MEPC et les membres du Comité paritaire public-privé des Zés constitué des différentes structures impliquées, ont pu se faire une idée du fonctionnement des différentes Zés.
La Zone économique spéciale de Sandiara (ZesS) s’étend sur 100 ha et est développée par la Commune de Sandiara. Là, les activités ont démarré en 2015. Six (06) entreprises y sont installées pour un millier d’emplois directs créés. A terme, 20.000 emplois devraient être générés sur des investissements attendus de l’ordre de 100 milliards de FCfa pour le privé, et de 30 milliards pour les aménagements primaires et les infrastructures.
La Zone économique spéciale de Diass (ZesD) qui est fonctionnelle depuis 2016 couvre une superficie de 718 ha. Elle est adossée au nouvel Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD) et actuellement développée par Teyliom Logistics, pour une première phase, sur une superficie de 90 ha comprenant le cargo village de l’AIBD et la Zone industrielle. Les projections concernant le nombre d’emplois sont de l’ordre de 80.000 directs et 150.000 indirects.
Le Parc industriel intégré de Diamniadio (P2iD) lancé en 2017 s’étend sur 53 ha, dont 13 déjà réalisés au titre de la phase 1 et 40 ha en projet pour la phase 2. Développé par l’Aprosi, le P2iD est orienté vers l’export et l’import-substitution. Il compte treize (13) entreprises installées et cinq à venir. 1035 emplois ont déjà été créés.
Faisant le point devant les médias, M. Hott a déclaré : « Les ZES ont un important rôle à jouer dans le cadre du Programme de Relance de l’Economie Nationale (PREN) en cours d’élaboration. J’encourage le secteur privé national et international à y investir. J’ai été impressionné par les réalisations des différentes structures visitées. Nous allons communiquer davantage sur les ZES afin d’attirer plus d’investisseurs ».
Pour rappel, les zones économiques spéciales (ZES) ont été créées par la Loi n° 2017-06 du 06 janvier 2017. Dans l’exposé des motifs de ladite loi, il est précisé que « la création et la mise en place effective des zones économiques spéciales (ZES) constituent une priorité dans le cadre de la mise en œuvre des orientations stratégiques du Plan Sénégal Emergent (PSE). Le Gouvernement s’est en effet engagé dans la réalisation d’un hub logistique et industriel régional, lui permettant d’amorcer un processus d’industrialisation afin d’accroître le potentiel des exportations, de rééquilibrer la balance commerciale de façon durable et de créer massivement des emplois ».
La loi sus-évoquée prévoit un dispositif de gouvernance des Zés qui est composé des structures suivantes : le ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération; le comité paritaire public-privé (Cppp), organe de contrôle, de régulation, de médiation et de conciliation entre tous les acteurs évoluant dans les Zés, placé sous la tutelle du Mépc; l’Administrateur, Apix-SA ; les promoteurs/développeurs et les entreprises, installées dans les Zés.
Le Cppp est un instrument innovant de pilotage stratégique du processus de déploiement des Zones économiques spéciales (Zés) au Sénégal. Il est non seulement un dispositif d’aide à la prévention des conflits qui rassure les investisseurs, mais au-delà, il constitue un cadre pertinent de concertation et de dialogue public-privé s’inscrivant de manière harmonieuse dans les orientations stratégiques du PSE.
Le Cppp a pour missions, notamment, d’émettre des avis, propositions ou recommandations dans le cadre de la définition des politiques publiques liées au développement des Zés, sur les projets de création de Zés, la vocation des Zés dont la création est proposée, en fonction des localités d’implantation ; les critères d’agrément et d’éligibilité des entreprises de chaque zone, etc.
Les parties prenantes du Cppp sont le secteur public (les ministères et collectivités locales concernés), le secteur privé (organisations patronales, promoteurs/développeurs), des membres observateurs (l’Administrateur des Zés, le Bos, la Société civile), etc.