La cellule Nationale de la Lutte contre la Traite des Personnes (CNLTP) , basée au niveau du ministère de la justice a organisé, ce mardi 11 février 2025, un atelier de formation sur les techniques d’auditions des mineurs dans le domaine de la traite des personnes.
Cette activité de trois jours qui se tient dans la ville tricentenaire vise à contribuer à l’amélioration du dispositif judiciaire pour une meilleure détection, répression et une prise en charge des victimes mineurs. «Nous séjournons aujourd’hui à Saint-Louis dans le cadre de la mise en œuvre de ce qu’on appelle le plan d’action national du Sénégal de lutte contre la traite des personnes», a d’emblée déclaré Mody Ndiaye, secrétaire permanent de la cellule nationale de lutte contre la traite des personnes au Sénégal.
Il a révélé que le gouvernement du Sénégal met en œuvre régulièrement un plan d’action de lutte contre la traite des personnes qui se décline en plusieurs principes. Et parmi eux, on peut citer le principe de la prévention, le principe de la protection des victimes, le principe de la poursuite des criminels et du partenariat.
Pour Mr Ndiaye, la traite des personnes et le trafic illicite des migrants sont des formes de criminalité très particulières qui ont pour cible les êtres humains et parmi eux, les plus vulnérables. «Parmi les personnes vulnérables, vous avez les enfants, c’est un lieu où vous avez beaucoup d’enfants qui sont exploités de façon très diverse», a-t-il ajouté.
Sur le choix de Saint-Louis, qui abrité la rencontre, Mody Ndiaye martèle que c’est une ville carrefour où se retrouvent beaucoup d’enfants. Pour lui, il serait nécessaire de faire le tri. «Tous les enfants ne sont pas des victimes de traite, tous les enfants ne sont pas exploités, mais notre attention est attirée quand même par le nombre exponentiel d’enfants qui, potentiellement, sont victimes de traite», a-t-il précisé.
Le secrétaire permanent de la CNLTP a saisi l’occasion pour expliquer la différence qui existe dans l’exploitation. Il a parlé de l’exploitation de la monasticité, mais également de l’exploitation dans les autres secteurs économiques. «La place des enfants n’est pas dans l’exploitation, ni dans ce qu’on appelle la marchandisation des êtres humains. Parce que dans la traite des êtres humains, on transforme », a argumenté M. Ndiaye.
Pour lui, beaucoup de « criminels’’ utilisent les enfants parce que c’est moins coûteux. Ce qui est de l’exploitation moderne. Il a par ailleurs déploré le fait que des enfants sont souvent utilisés pour remplacer les jeunes filles domestiques. Ce qui selon lui, mérite la mise en œuvre des stratégies et des actions pour les sauver, et les retirer de ces formes d’exploitation qui n’honorent aucun pays.
L’ensemble des acteurs, s’activant dans la lutte contre la traite des personnes, la chaîne pénale, des experts et représentants de l’Union Européenne ont pris part à cette rencontre , pour voir ensemble comment améliorer la protection des enfants mineurs sénégalais victimes de traite.
B Diaw (avec En Relief)