Le motif du déplacement de Mr Okito Roland Lumumba à Dakar, c’est l’organisation du deuxième concours de gastronomie Panafricain au Sénégal. L’Architect, avocat, et président de la Fondation Patrice Emeri Lumumba a rappelé que la première édition s’est tenue à Bruxelles et a eu beaucoup de succès. «Certains ambassadeurs Africains l’ont sollicité et le concours est organisé chez eux. Après concertations, on a choisi le Sénégal et on est venu pour la deuxième édition. On a opté de le faire par sous-régions », a-t-il souligné. La prochaine fois ça se sera soit en l’Afrique Centrale, en l’Afrique australe ou celle du nord.
Interview…
Par Ch. Seck NDONG
Vidéo: Aïda BADIANE
Dakar est choisie pour abriter la seconde édition en Afrique de l’ouest. Quelles sont les attentes ?
On attend que cette culture culinaire qui est importante pour nous Africains, le côté culinaire, le deuil se termine par un repas; presque tous les grands événements en Afrique, quelque soit nos différentes ethnies, ça se termine par un repas.
Donc, de faire connaître ce côté important de la vie en Afrique et aussi de ne pas être seulement attentiste, par rapport, on consomme tout ce qui est de l’occident, spaghetti, sauce bolognaise, ainsi de suite. Nous aussi, nous avons nos Pizza, nos hamburgers africains qui doivent commencer à envahir le village planétaire. Je compte sur vous afin de faire cette promotion, cet art culinaire, parce que c’est un art qu’on cherche à faire la promotion.
On encourage le consommer local à tous les niveaux ; qu’on commence à avoir des fast-food Sénégalais, Gambien, Congolais (surtout). Donc, il ne faut pas qu’on soit uniquement consommateur.
Sachant que la gastronomie est un élément important… Quel est le message que vous allez porter dans cadre de cette initiative en rapport avec la souveraineté alimentaire ?
Cette souveraineté alimentaire ça doit nous interpeller. Ce n’est normal qu’on importe certains produits ; ce n’est pas normal qu’on amène le riz du Vietnam pendant que ça peut pousser au Burkina. Il importe de continuer à faire des essaies pour voir dans quelles mesures ça peut pousser au Sénégal. C’est aussi une interpellation Générale du côté culinaire de différents points de vue de l’autosuffisance, de la promotion. Les jeunes n’ont pas le temps d’attendre trois heures pour qu’un repas soit prêt. Chacun d’après son point de vue sur l’art culinaire qui est immense, voir comment on peut promouvoir ça.
Que dites-vous de l’aliment Bio pour l’’aspect santé ?
L’élément Bio, je me rappelle il y’a quelques années j’étais à Kinshasa, j’ai vécu assez longtemps à l’étranger. Et, un moment les gens parler, le Bio mais tout le monde à Kinsasha ne comprenait pas ce langage. Un jeune qui m’a demandé, s’il vous plait Mr Roland c’est quoi les aliments Bio. Je lui ai dit, «je sais que ton grand père cultive ; quand tu n’as pas de quoi acheter de l’engrais chimique, ce que nous mangeons chez nous au village son des bio. Aux endroits que, peut-être pour c’est un grand-père, la même superficie les blancs cultivent cinq fois plus par ce qu’ils mettent beaucoup de trucs chimiques.
Nous, jusqu’à maintenant une grande partie de notre consommation elle est Bio. Il faut chercher les moyens, les maintenir, faire passer le message qu’en consommant Bio, c’est meilleur et en parler ; chacun dans son domaine, les scientifiques ainsi de suite. Il s’agit de chercher comment donner des exemples, comment on peut multiplier les quantités cultivées sans aller cultiver vers les engrais chimiques.
Quel est lien entre la Fondation Patrice E. Lumumba et le concours culinaire ?
Le lien c’est que Lumumba a combattu pour le bien être de la population africaine. Et, ce bien être n’est pas uniquement dans le Combat. A son époque c’était la décolonisation. Mais il a combattu pour une meilleure économie, un cadre de vie sain. Donc, on continue le combat de Lumumba sous les formes actuelles du vingtième siècle. C’est vrai, si on regarde le politique ne nous laisse pas tranquille. Il y’a des gens qui ne sont pas contents, ils veulent ramener une nouvelle colonisation pour s’accaparer de ces biens à vil prix… Le combat de Lumumba reste actuel, le combat de bien-être de l’Afrique dans toute sa dimension.
Cette activité se tient au moment il y a des problèmes au Congo. Quelle est la position de la Fondation sur cette question ?
Sur cette question nous disons pour régler nos problèmes on n’a pas à nous entretuer, entre congolais, entre africains. On doit trouver une solution. C’est ça la position de la Fondation. Il faut à un moment donné qu’on arrête ou certains parmi nous d’arrêter d’être des paillassons d’autres civilisations et d’autres peuples.
Pensez-vous que l’autosuffisance alimentaire en Afrique est possible maintenant ?
Au point de vue théorique, oui effectivement nous pouvons nourrir toute l’Afrique. Mais maintenant, il faut y travailler. Comme je disais, il faut consommer local et le local ce n’est pas ce qui pousse au Burkina ou ce qui pousse au Sénégal. Il faut raisonner dans le sens que notre pays c’est l’Afrique. Là, ça va nous faciliter et la solidarité va devenir indispensable.
Ce n’est pas uniquement politique. Comme je disais, tu n’as pas à être un grand scientifique pour savoir que la Côte d’Ivoire ou le Congo est beaucoup plus proche que le Viêtnam et Taïwan pour amener du riz. Donc, ça coûtera moins cher, normalement si ça se produit comme ça doit se faire.
Propos recueillis par Ch. Seck NDONG