Par Modou SARR
Après les acteurs de la pêche de Yoff, Ouakam, Rufisque, la coalition des acteurs de la pêche du Sénégal (CAPS) et son partenaire financier ont alloué un financement de 16 millions Fcfa aux acteurs de la pêche de Ngor. Un financement qui vise à aider les bénéficiaires à développer leurs activités dans un contexte de raréfaction de la ressource halieutique.
« Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des séries de financement que nous octroyons aux acteurs de la pêche, en collaboration avec l’institution financière UM-CEC, pour aider les acteurs à développer leurs activités. Ces financements sont un besoin urgent car lors de nos tournées, les acteurs de la pêche nous faisaient part de leur souhait d’avoir des financements » a expliqué d’emblée Diabel Mbéguéré.
Selon le coordonnateur national de la coalition des acteurs de la pêche du Sénégal (CAPS), un financement de 130 millions FCFA a été alloué aux acteurs de la pêche de Yoff, 30 millions FCFA à ceux de Ouakam et 16 millions Fcfa ont été attribués aux acteurs de la pêche de Ngor. « L’une des principales préoccupations des acteurs de la pêche, c’est l’absence de financement. C’est pourquoi la CAPS, sous la vision de son Président Alioune Thiam, a mis en place ces financements avec l’appui de ses partenaires » a indiqué M Mbéguéré.
A l’en croire toujours, ces financements vont soulager les acteurs car il y’a une raréfaction de la ressource halieutique. Il a saisi cette occasion pour aborder d’autres sujets qui préoccupent les acteurs. Pour ce qui est de la sécurité des pêcheurs en mer, le coordonnateur national de la Caps soutient que les acteurs vont continuer à recevoir des appuis en gilets de sauvetage. « Les femmes vont aussi bénéficier de machine pour faciliter davantage leur travail » a-t-il informé.
Toujours dans le domaine de la sécurité des pêcheurs en mer, Diabel Mbéguéré appelle l’Etat central à accélérer le programme des pirogues en fibres de verre et l’acquisition des appareils de géolocalisation. « Au regard de l’avancée de la technologie, les disparitions de pêcheurs en mer doivent etre un vieux souvenir. Les pêcheurs doivent disposer d’appareil de géolocalisation pour éviter toute disparition en mer » a plaidé M Mbéguéré. S’agissant de la lutte contre l’émigration irrégulière, il a relevé que la Caps va jouer pleinement son rôle pour lutter contre ce phénomène.
« Nous avons demandé aux seize coordonnateurs de la CAPS de sensibiliser les acteurs notamment les jeunes sur les dangers de la migration irrégulière mais aussi d’inviter les responsables des stations d’essence à dénoncer tous ceux qui essaient de se procurent une grande quantité de carburant pour décourager les potentiels migrants » a-t-il ajouté. La Caps demande à l’État de contraindre les bateaux industriels à ne pas pêcher dans les zones réservées aux pêcheurs artisanaux.