Par Mariyama Touré
Dans le cadre 24e édition de la Foire Internationale de l’Agriculture et des Ressources Animales (FIARA), une journée a été dédiée au Département des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires. En cet honneur, la ministre Fatou Diouf s’y est rendue pour parler aux acteurs du secteur et visiter les stands.
Cette année, le thème choisi est ‘’défis de la souveraineté alimentaire face au changement climatique et ce thème est d’une importance cruciale et d’une actualité brûlante. «Nous sommes tous conscients que le changement climatique représente l’un des défis les plus pressants de notre époque. Ses impacts se font sentir dans tous les secteurs, mais nulle part autant que dans celui de la pêche et de l’agriculture, piliers de notre sécurité alimentaire et de notre économie», a introduit la ministre Fatou Diouf. Elle a expliqué que le réchauffement des océans, l’acidification des eaux, et les changements dans les courants marins affectent la distribution et la productivité des ressources halieutiques tout en précisant que ces phénomènes mettent en péril les moyens de subsistance de millions de pêcheurs à travers le monde, dont une grande partie dans notre pays. La ministre insiste sur le renforcement de notre résilience et la garantie de la durabilité de nos ressources marines pour faire face aux différents défis. « Nous devons adapter nos pratiques de pêche, promouvoir l’aquaculture durable, et investir dans la recherche scientifique pour mieux comprendre et anticiper les impacts du changement climatique», dit-elle.
Mme Fatou Diouf a souligné que l’État du Sénégal est d’un engagement sans faille en matière de lutte contre le changement climatique. Cet engagement est renforcé par l’adhésion à plusieurs conventions et accords internationaux comme l’Accord de Paris sur le climat adopté en 2015 qui est une pierre angulaire de nos efforts. «Cet accord vise à limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, avec des efforts pour le limiter à 1,5 degré. De plus, le gouvernement du Sénégal, à travers le ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires participe activement aux travaux de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CcNUcc) et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui mettent en avant des initiatives cruciales pour la sécurité alimentaire et la gestion durable des pêches face au changement climatique», a-t-elle annoncé. La ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires n’a pas manqué de préciser qu’à l’échelle nationale, plusieurs programmes visant à améliorer la résilience du secteur halieutique ont été mis en place. «Notre Plan national d’adaptation au changement climatique inclut des mesures spécifiques pour le secteur de la pêche. Nous collaborons également avec des partenaires régionaux pour échanger des connaissances et des technologies innovantes, afin de mieux répondre aux défis climatiques», ajoute-t-elle.
Pour terminer son discours, elle a rappelé que notre avenir et celui des générations futures dépendent de notre capacité à surmonter les défis posés par le changement climatique. «En travaillant ensemble, en respectant les engagements internationaux et en innovant au niveau local, nous pouvons assurer la souveraineté alimentaire de notre pays et protéger notre précieuse biodiversité marine», a-t-elle rassurée. C’est sur ses mots qu’elle a déclaré ouverte la journée dédiée aux pêches et infrastructures maritimes et portuaires tout en et invitant les acteurs à participer activement aux discussions durant la journée dédiée au secteur de la pêche, afin de contribuer tous à un avenir plus durable et résilient.