L’ANER, une agence que j’ai l’insigne honneur de diriger depuis sa création par le décret 2013-684 du 17 mai 2013 jusqu’à la date du 17 janvier 2023, a pour mission principale de promouvoir l’utilisation des énergies renouvelables y compris la bioénergie dans tous les secteurs d’activités.
A ce titre et pour la période allant de 2017 à 2020, trois (3) projets phares ont été ficelés et rendus possibles grâce à l’accompagnement des partenaires techniques et financiers, mais surtout à l’engagement sans faille et au professionnalisme de l’ensemble du personnel de l’ANER y compris ceux qui pour la période étaient titulaires de contrats de stage. Sur ce point, j’aimerais aussi apporter une petite précision : le contrat de stage est encadré par le décret 2015-777 du 02 juin 2015.
Dans ce décret plus précisément en son article 6 il est clairement écrit que le stagiaire bénéficie d’une allocation mensuelle qui en aucun cas ne peut être inférieur au salaire minimum de la catégorie de l’emploi de référence. Le seul reproche fait par la Cour des comptes sur ce point c’est de n’avoir pas fait figurer dans certains contrats de stage l’emploi ou le poste pour lequel le stagiaire est pris. Pour cette recommandation, il faut aussi dire que, préciser l’emploi ou le poste pour un contrat de requalification, semble difficile à faire parce qu’étant plus dans une logique de métier que celle de poste ou d’emploi.
En fait, à l’article 2 du décret fixant les règles applicables au contrat de stage il est dit que « le stage de requalification est celui par lequel l’entreprise d’accueil assure à un jeune diplômé formé pour un métier donné une qualification supplémentaire lui permettant d’exercer un autre métier. »
Ainsi, en dehors de cette recommandation de la Cour des comptes toutes les dispositions du décret fixant les règles applicables au contrat de stage ont été respectées. Il faut surtout noter que l’ANER avec ses contrats de stage a fortement contribué au développement des compétences et à l’employabilité des jeunes diplômés.
A ces éléments d’éclaircissement à l’endroit du grand public s’ajoute le fait que durant cette période l’ANER a piloté et exécuté les trois projets phares ci-après listés:
- l’électrification par voie solaire de 120 postes de santé dans quatre (4) régions du Sénégal ;
- l’installation de 600 kits solaires pour l’électrification de bâtiments publics et communautaires dans les 14 régions du Sénégal ;
- l’installation de 50 000 lampadaires sur l’étendue du pays.
Pour l’exécution de l’ensemble de ces projets, nous avions besoin d’un personnel d’appui en plus des agents de l’ANER. Aussi, disposant pour chaque projet, d’un budget destiné au suivi de son exécution, nous avons opté pour des contrats de stage tels que prévus par les dispositions du décret 2015-777 du 02 juin 2015, permettant dans la foulée à certains jeunes d’acquérir leur première expérience.
Par ailleurs, rapportant les 133.000.000 FCFA énoncés dans la presse et destinés à 23 stagiaires pour une durée de quatre (04) années soit en moyenne 6 stagiaires nous arrivons à une moyenne mensuelle par stagiaire de 133.000.000 FCFA/4ans/12mois/6stagiaires soit en moyenne 461.805 FCFA de salaire brut mensuel (pour essentiellement des ingénieurs).
Nous pouvions garder le silence après lecture de la publication objet de cette note d’éclaircissement mais nous apportons ces éléments d’explications afin de mieux édifier les sénégalais et de rendre grâce au bon Dieu pour nous avoir permis, une décennie durant, d’être à la tête d’une structure étatique comme l’ANER et d’être dépositaire d’un pouvoir que confère un décret.
Notre dernier mot, tout en remerciant les sénégalais de tout bord, est juste Alhamdoulilha; louange à Allah.
Djiby Ndiaye,
Directeur Général de L’ANER de mai 2013 à janvier 2023