En 2022, dans une rencontre et discussion fortuite que j’avais eues avec le Président du Mouvement Tekki Mamadou Lamine Diallo, à 6 741 km du Dakar, à Varsovie, en Pologne je théorisais avec lui: « de la nécessité d’un gentlemen’s agreement » autour du Président élu en 2024 quelle que puisse être sa provenance.
Le 22 mars 2024 lors d’un point de presse de clôture de ma campagne électorale, j’ai repris les mêmes propos à l’intention des citoyens et électeurs sénégalais.
L’idée semblait convenir à MLD qui posait comme condition que ce Président élu ne soit pas Macky Sall puisqu’il n’avait pas droit à un 3ème mandat alors que je soutenais tout le contraire.
Aujourd’hui, avec la posture du Président Sall, ainsi que cette rencontre pleine de symbole avant la prise de fonction du Président élu Bassirou Diomaye Faye, cette assertion semble prendre forme pour qui comprend bien.
Il ne s’agit guère de transhumance tout azimut vers le PASTEF qui doit gouverner pour avoir eu la confiance de la majorité du peuple sénégalais et à l’opposition de s’opposer pour jouer son rôle de CONTREPOUVOIR (terme que je préfère d’ailleurs à OPPOSITION); mais plutôt une synergie d’actions pour pacifier l’espace public mais aussi et surtout pour optimiser les ressources issues de l’exploitation pétrolière et gazière.
En somme ce serait comme du temps du COVID où il y avait une synergie curative ; mais là ce sera une Synergie préventive de tous les maux qui pourrait naître d’incompréhension ou d’exclusion réelle ou prétendue.
Je suis d’avis que nous avons perdu trop de temps et d’énergie en perspective de l’Election présidentielle de 2024.
Dès lors, un rattrapage s’impose.
En effet, il est nécessaire, pour ne pas briser le rêve de cette vaillante jeunesse sénégalaise, de lui faire comprendre qu’il ne s’agira pas de rester oisif et de bénéficier de dividendes en provenace de l’Etat.
Mais qu’il sera plutôt nécessaire de s’approprier le culte du travaail avec comme préalable une formation appropriée.
En conséquence, le Gouvernement à venir devra inexorablement s’attaquer à la mise en place d’un dispositif de formation des jeunes instruits ou pas aux métiers qui verront le.jour au Sénégal à partir des produits pétroliers et gaziers.
Il me semble tout aussi indiqué, que chaque région sénégalaise soit spéfialisée dans un domaine à identifier.
Les industries qui seront créées à cet effet seront le gage d’un rééquilibrage démographique du pays mais aussi d’une équité territoriale et d’inclusion sociale.
Avec la transparence tant chantée par les tenants actuels du pouvoir, toutes les forces vives de la Nation, pas seulement les poltiques, devraient s’impliquer dans une entreprise d’optimisation des ressources issues de l’exploitation de nos ressources naturelles en s’érigeant en sentinelles de la République.
Le gentleman agreement en question devrait pousser chaque acteur d’être plus contributif que critique, si tant est que l’Etat crée les conditions idoines pour ce faire.
Encore une fois, il ne s’agit pas de proner la transhumance politique mais plutôt une matérialisation de l’exception sénégalaise qui sait transcender les appartenaces politiques, cultuelles, éthniques et autres pour l’intérêt supérieur de la Nation.
Mamadou Diagne Sy MBENGUE
Administrateur civil
Membre de l’Alliance Pour la République (APR) et Président du Mouvement Tivaouane Ba Faw (TBF).