Un forum d’échanges économiques du Bassin du Fleuve Sénégal se tient à Dakar, les 29 et 30 juillet prochains, au King Fahd Palace, à l’initiative du Cabinet de communication et d’événementiel Polycom Consulting, sur le thème: « Bassin du Fleuve Sénégal, espace d’opportunités et d’échanges».
Les travaux seront organisés en format présentiel et virtuel, avec un profil de participants assez diversifié: administrations, organisations patronales, organisations faîtières (chambres de commerce), conseils des chargeurs, partenaires financiers, agences spécialisées, collectivités territoriales, organisations institutionnelles du Bassin, partenaires de l’OMVS et la Presse.
Ils se déroulent à travers cinq panels axés sur
- Énergie : Potentialités, Innovation et Défis
- Transport fluvial : Au seuil d’un bouleversement et quel rôle pour le secteur privé ?
- Ressources en Eau : Accessibilité et maîtrise des impacts
- Agrobusiness : Projets d’irrigation et agro- industrie
- Exploitation minière: Impacts des ouvrages hydroélectriques et contribution du secteur au développement du Bassin
L’idée est de procéder à un état des lieux, identifier les acquis, les contraintes les défis et les opportunités.
En effet, l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS), a mis en place des infrastructures hydroélectriques majeures (barrages de Diama, Manantali, Félou, Gouina…) et des outils de gestion concertée exemplaire des ressources en eau (Commission Permanente des Eaux, Comité de Bassin, etc.). S’y ajoutent une harmonisation institutionnelle remarquable et la préservation de son patrimoine mémoriel.
L’OMVS a par ailleurs su mettre en œuvre d’autres grands projets impactant favorablement le développement socioéconomique du bassin, à savoir des Programmes régionaux de développement comme le Programme de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PGIRE), le Plan d’actions régional pour l’amélioration des cultures irriguées du Bassin du Fleuve Sénégal (PARACI) et le Système Intégré de Transport Multimodal (SITRAM).
L’OMVS exerce aussi un leadership incontestable au niveau régional, en particulier dans le cadre du Réseau africain des organismes de bassin (RAOB) dont il est membre fondateur et Secrétaire technique permanent.
Toutefois, le modèle d’intégration évolue dans un contexte géopolitique en pleine mutation avec des menaces stratégiques pesant sur la pérennité des acquis : menaces sécuritaires (bandes armées, terrorisme, etc.) ; menaces écologiques (Pollution du cours d’eau, utilisation abusive de matières non biodégradables, changements climatiques, désertification) ; menaces sanitaires (maladies, épidémies, etc.) ; pauvreté, démographie galopante, chômage ; mutations sociologiques.
En tant qu’espace harmonisé intégrant des systèmes monétaires différents, l’espace économique du Bassin du Fleuve Sénégal doit aller au-delà de sa mission primaire en renforçant sa vocation d’agent de développement global, son rôle de promoteur/facilitateur des échanges entre secteurs économiques privés des pays membres et son esprit communautaire pour faire face aux défis stratégiques.
En plus de l’organisation institutionnelle, le Bassin du Fleuve Sénégal constitue également un espace caractérisé par un brassage multiculturel.
Le Bassin du Fleuve Sénégal, un espace d’opportunités et de développement solidaire
Le fleuve Sénégal, avec une longueur d’environ 1700 km, couvre un bassin d’une superficie de 300 000 km2 qui se répartit sur les 4 États membres de l’OMVS.
La population totale des pays membres de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal est estimée à près de 53 millions d’habitants, dont environ 8,5 millions (soit à peu près 16% de la population globale) vivent dans le bassin.
Le Bassin du Fleuve Sénégal est drainé par un fleuve long de 1800 km, dont les trois principaux affluents (Bafing, Bakoye et Falémé).
Sa superficie est d’environ 300 000 km2 ; il s’étend sur la région des hauts plateaux au Nord de la Guinée, la partie Occidentale du Mali, les régions méridionales de la Mauritanie et septentrionales du Sénégal.
Le potentiel irrigable de l’OMVS est de 375 000 ha de terres destinées à l’irrigation dont 240 000 ha au Sénégal, 120 000 ha pour la Mauritanie et 9 000 ha pour le Mali.
Sur ce potentiel irrigable, plus de 137 800 ha sont aménagés, environ 90 000 ha d’entre eux sont exploitables.
Les pays membres de l’OMVS disposent d’énormes potentialités pour les produits suivants : café, cacao, coton, arachide, cola, karité, céréales (blé, maïs, riz, mil, sésame), fruits et légumes, etc.
Le potentiel hydroélectrique de l’OMVS est de plus de 1000 MW.
Son potentiel minier consiste en des réserves importantes en or, notamment au Mali et au Sénégal, fer (réserves de Simandou, de la Falémé au Sénégal et de l’Ouest du Mali), bauxite et diamant (en Guinée), uranium au Mali et en Guinée, des phosphates au Sénégal et d’importantes réserves gazières et pétrolières, notamment au Sénégal, en Mauritanie et en Guinée.
Infos:
Polycom Consulting- Tel: 77 360 04 74 – Email: husseinba54@gmail.com