La Plateforme des organisations de la société civile sur l’eau et l’assainissement (Posceas) a organisé, ce lundi, un atelier national préparatoire à la contribution des Osc du Sénégal en vue de la réunion des ministères des Finances prévue le 04 novembre 2020 en collaboration avec les partenaires internationaux. Les Osc ont fait état du rôle important le ministère des Finances doit jour dans la mobilisation des fonds pour les investissements dans le secteur.
Avec la pandémie de la Covid-19, la question de l’eau est devenue primordiale puis qu’elle fait partie des gestes barrières. Il est important pour les acteurs de la société civile de ne pas oublier le volet ‘’Eau, hygiène et assainissement’’. Voilà pourquoi, les Osc ont décidé de faire une note qu’ils vont transmettre au ministère des Finances pour pouvoir attirer des autorités compétentes. Les membres de la Posceas trouvent qu’au lieu de réduire les financements au niveau du secteur de l’eau et de l’assainissement, il faut les augmenter pour atteindre l’ODD6, à savoir garantir un accès universel à l’eau et à l’assainissement d’ici 2030.
«Si nous voulons atteindre l’ODD6 d’ici 2030, il faut multiplier le budget actuel par 7, pratiquement plus de 3 000 milliards. Et, vous savez qu’au niveau du Sénégal, ce n’est pas seulement l’eau qui constitue une priorité», a plaidé M. Daouda Sanon, représentant de la Posceas. Selon lui, il y en a beaucoup mais l’eau peut être considérée comme étant la principale priorité car une bonne qualité de l’eau permet d’avoir des populations en bonne santé ; «ça peut réduire les budgets pour la santé, ça permet aussi aux femmes et aux jeunes filles de gagner du temps parce qu’on est seulement en ville, il y a le milieu rural où les gens dégagent du temps pour être productifs dans ce qu’ils font».
La rencontre s’est tenue en présence d’un représentant du ministère de l’Eau et de l’Assainissement, notamment M. Dame Ndiaye du PEPAM. Ainsi, les acteurs de la société civile pensent qu’en jouant sur ces leviers de l’eau et l’assainissement, ils peuvent jouer sur les autorités publiques qui vont permettre un développement durable du pays.
M. Sanon a rappelé qu’avant, dans les OMD, c’était l’amélioration de l’accès. Or, maintenant nous sommes dans le service; «on ne se contente pas d’améliorer mais on veut avoir le service de l’eau 24 heures sur 24, on veut avoir de l’eau de bonne qualité». Il a souligné qu’en milieu rural ceux qui prennent l’eau des puits ne boivent pas l’eau de bonne qualité. A son avis, il faut non seulement améliorer le service, mais mettre les moyens, faire des analyses bactériologiques, les traiter afin d’avoir une bonne qualité de l’eau à la disposition de tout le monde; en milieu urbain comme en milieu rural. Donc, ça nécessite beaucoup de moyens.
Le représentant de la Posceas a fait comprendre que nous sommes en pleine réforme de l’hydraulique. Les autorités compétentes sont en train de mettre en place le DSP qui vise à professionnaliser le secteur. C’est un processus qui est en cours. Aussi, Babacar Ndiaye, un des présentateurs, a salué le fait que l’Etat ait mis dispositif en cours pour permettre à ce que les opérateurs privés donnent le meilleur pour l’amélioration de la qualité de service. Au cahier de charges va être soumis au privé afin de pouvoir améliorer, non seulement le service, mais la qualité de l’eau. Les acteurs de la société ont vraiment insisté sur la question de la qualité de l’eau que nous consommons.
Par Ch. Seck NDONG