Pendant deux jours, la Fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées, le Groupe de travail des organisations de la société civile et Sightsavers ont organisé, ce week-end, un atelier de formation sur la désagrégation des données. Compte tenu de la pertinence de la gestion des données dans les activités de planification mais aussi de budgétisation, Mme Astou Sarr a fait comprendre l’importance de cet atelier dans leur calendrier.
La gestionnaire de programme à Sightsavers s’est d’abord félicitée de la forte participation de la société civile. En termes d’attentes, elle a fait état de l’insuffisance des données dans la gestion du handicap. « Voilà un secteur qui a du mal à avoir des données consolidées mais des données désagrégées », a indiqué Mme Astou Sarr. C’est dans ce sens que cet atelier a eu lieu à Dakar avec pour seul objectif avoir des argumentaires pour l’appropriation de la charte des données inclusives. Il s’agit de mettre en place des données inclusives relatives à planification, à la prise de décision, et dans un sens beaucoup large à la prise en charge des personnes handicapées, des besoins des groupes vulnérables globalement.
Des acteurs de la société venus des régions de Louga, de Kaolack, de Kaffrine, de Thiès, des localités comme Pikine- Nord, Pikine- Est ont été conviés à cet atelier. Parmi eux, il y avait des représentants des personnes handicapées, une forte présence des institutionnels; le ministère de l’éducation nationale avec la DE, la DGPPE, la Direction générale de l’action sociale (tutelle des personnes handicapées). D’autres institutions telles que l’ANSD et IPAR qui a marqué une grande avance en matière de gestion des données et de recherches ont animé des sessions sur le panorama des méthodes, la domestication des ODD, entre autres. Cela a permis d’échanger sur les difficultés, les enjeux, la place des collectivités territoriales dans la gestion des données avec des opportunités de la fonction publique locale. « Beaucoup de choses ont été discuté et permis de renforcer les capacités des organisations de personnes handicapées », a salué la gestionnaire de programmes à Sightsavers.
Les acteurs des Osc ont bien apprécié la disponibilité du formateur, Momar B. Sylla, un ancien de l’ANSD « qui est rompu aux questions de gestion des données ». Ses prestations ont permis des échanges nivelées entre les participants de compétences très diversifiées; « et ça il faut le saluer parce que le message a été le plus souvent accessible ». Sur ce processus qui est déjà enclenché, ces membres de la société civile vont vers réunions sectorielles.
Cheikh S. NDONG