Au cours d’un atelier organisé par la direction générale du budget, le ministre des Finances et du Budget a affirmé, ce mardi 21 janvier 2020, que les ministères sectoriels seront désormais les principaux ordonnateurs des dépenses de leurs départements respectifs. Sous ce registre, le ministre du Budget va tout simplement exécuter ses dépenses conformément au principe de l’unicité du Budget.
Le ministre Abdoulaye Daouda Diallo a indiqué, l’innovation majeure est la déconcentration de l’ordonnancement. Cette rencontre de mise à niveau permettra de recueillir les observations et avis des experts et professionnels en la matière, mais aussi de confronter tous les points de vue concernant l’exécution du budget par programme. Pour rappel, le budget arrêté pour l’année 2020 est de 4 223 milliards de Francs CFA.
Le Sénégal va connaître un véritable changement de paradigme dans l’exécution du budget de 2020. En vertu de la budgétisation par programme qui amorce une nouvelle architecture au niveau de l’ordonnancement, les acteurs intervenant dans la chaine de crédits et de dépenses devront ainsi collaborer pour rendre beaucoup plus performante cette donne.
Le ministre des Finances et du Budget a mis en exergue la bonne santé économique et financière du Sénégal au terme de la gestion 2019. «Le Sénégal affiche une bonne santé économique et financière au terme de la gestion 2019 et tous les indicateurs quantitatifs du Programme économique et financier sont respectés», a dit Abdoulaye Daouda Diallo, lors du lancement de la gestion budgétaire 2020.
Le plancher des recettes fiscales, selon lui, d’un montant de 2 328 milliards FCFA a été largement dépassé pour atteindre 2 561,6 milliards FCFA, au cours de l’année écoulée. «Le déficit budgétaire se situe à 3% du PIB hors opération SENELEC de 125 milliards FCFA et le plafond trimestriel des instances de paiements arrêté à 40 milliards FCFA a été maintenu à 25 milliards FCFA», a-t-il expliqué.
Le ministre a rappelé qu’en 2019 l’économie a continué, à l’instar des années précédentes, à être extrêmement dynamique avec, pour la 6ème année consécutive, une croissance économique de plus de 6%. «Cela a permis de maintenir, sur la période 2014-2019, une moyenne de la croissance économique à 6,5%», a salué le ministre. Cette croissance, précise-t-il, s’est accompagnée d’une très faible inflation de 1%, loin du seuil de 3% fixé par les critères de convergence de l’UEMOA.
Selon lui, l’exécution du budget a été rythmée par la satisfaction des besoins d’accès des populations aux infrastructures socio-économiques, la mise en œuvre d’une politique sociale hardie en direction des couches les plus vulnérables, etc. Le ministre a ajouté que l’ICPE pour le Sénégal met l’accent sur une croissance élevée, durable et inclusive, la consolidation de la stabilité macroéconomique grâce à une politique budgétaire prudente, à une bonne gestion de la dette, et la gestion transparente du secteur du pétrole et du gaz.