Dans le cadre du projet de résilience des femmes et des jeunes filles face au changement climatique à Saint-Louis, des sessions de formation en couture, en coiffure et en formation agroalimentaire pour la transformation de céréales ont été tenues au courant de ce mois de janvier 2025.
Ce lundi 20 janvier 2025, s’est tenue la journée d’exposition suivie d’une cérémonie de remise d’attestation aux bénéficiaires, en présence des autorités territoriales et des partenaires.
Avec l’appui des partenaires comme l’ASW, Rapen, la plateforme pour une justice climatique juste, le projet a pu identifier les problématiques liées aux changements climatiques. «On a pu identifier les communautés impactées par l’avancée de mer et qui sont relogées sur les sites de Khar Yalla et celui de Djougob», a déclaré Fama Sarr, coordinatrice du projet.
L’objectif de ce projet était d’intégrer des femmes et de former des jeunes filles sur différents domaines. C’est ainsi que Mme Fama Sarr a rappelé que le projet a formé cinquante (50) femmes pour la transformation en céréales locales. «Vingt-cinq (25)de ces femmes nous viennent du site de Khar Yalla et l’autre moitié du site de Djiougob Quarante-cinq (45) jeunes filles ont été formées en couture et en coiffure », a déclaré la Coordonnatrice du projet. Elle a également précisé qu’à l’époque il y’avait qu’un seul métier qui existait dans la langue de barbarie, et c’était la pêche.
«Donc si aujourd’hui, il y’a des partenaires qui sont là pour accompagner les femmes en matière de diversification des activités, ça ne fait que renforcer et aider ces femmes qui n’avaient plus d’espoir », a magnifié madame la coordonnatrice.
Fama Sarr estime que ces communautés délogées n’ont pas eu la capacité financière pour assurer la scolarité et la formation de leurs enfants. Ce qui selon elle, a fait que beaucoup de jeunes filles ont abandonné l’école. D’où la pertinence du projet qui vise à appuyer ses jeunes pour qu’elles ne restent pas à la maison sans rien faire.
Le Coordinateur du réseau des associations pour la protection de l’environnement et de la nature (Rapen), Cheikh Fadel Wade a rappelé que c’est grâce à Rapen, avec l’appui de ASW que ce projet est mis en œuvre. Il a rappelé que le Rapen et la Fondation Rosa Luxambourg ont mis en place une plate-forme nationale des acteurs pour une justice climatique dans les 14 régions du Sénégal. Selon lui, il ne s’agissait pas seulement de former les femmes et jeunes filles mais également de les accompagner.
«On constate que beaucoup de projets n’aboutissent pas pour manque d’accompagnement. Ce qui n’est pas le cas pour ce projet», a-t-il déclaré.
Cheikh Fadel Wade estime que ce projet vient à son heure dans la mesure où il soutient le référentiel horizon 2050 qui permettra aux femmes de faire la promotion des produits locaux pour le bien être des sénégalais.
Ibrahima Thiam, chargé de programme à la fondation de Rosa Luxembourg a manifesté toute sa fierté pour les résultats du projet qui émanent d’une démarche inclusive. Pour un coût d’environ de dix (10) millions de francs CFA, le projet a pu former presque une centaine de femmes pour développer leurs propres activités.
Bolo Diaw (Saint-Louis)