Par Cheikh Seck NDONG
« Le Sénégal, à l’instar des autres pays de la CEDEAO, a adopté une Politique Nationale de la Qualité. Celle-ci traduit l’engagement du pays à renforcer les règlements techniques nécessaires pour préserver notre économie, protéger notre environnement, garantir la santé et la sécurité des consommateurs. »- Entretien avec Ibrahima Dramé, président de l’Union Nationale des Consommateurs du Sénégal sur le renforcement de la culture qualité au Sénégal.
Vidéo et Image: Mouhamed FICOU
Quel rôle principal joue votre association dans la promotion de la culture qualité au Sénégal, notamment dans la mise en œuvre de la PNQ ?
« Le rôle des consommateurs dans cette politique consiste avant tout à renforcer les associations de consommateurs et à promouvoir les normes de qualité. Ces associations collaborent étroitement avec l’Association Sénégalaise de Normalisation (ASN) pour diffuser la culture qualité au Sénégal. »
Quelles sont les principales difficultés rencontrées dans la sensibilisation et la promotion des normes de qualité ?
« La première difficulté réside dans le renforcement des capacités. Les associations de consommateurs doivent bénéficier d’une formation solide, en particulier sur les normes de qualité. La deuxième difficulté est d’ordre financier. Pour mettre en œuvre efficacement cette politique, les associations ont besoin d’un accompagnement financier pour sensibiliser les acteurs et porter cette politique à leur attention. »
Comment collaborez-vous avec les autorités publiques et les entreprises pour garantir la sécurité sanitaire des aliments et la qualité des services publics ?
« Nous travaillons en étroite collaboration avec les structures de l’État. Lorsqu’un consommateur formule une réclamation, nous transmettons rapidement les informations à la division de la consommation ou au service d’hygiène, entre autres. Nous collaborons également avec les services de l’élevage pour les produits comme la viande. Ces interactions régulières nous permettent de résoudre des problématiques concrètes liées à la qualité des produits alimentaires. »
Quelles actions concrètes espérez-vous voir mises en œuvre à l’issue de cet atelier ?
« Le deuxième jour de cet atelier sera consacré à l’élaboration d’un plan d’action axé sur l’IEC (Information, Éducation et Communication). Ce plan devra couvrir l’ensemble du territoire, en intégrant les acteurs de la distribution, de l’artisanat et des services. L’objectif est de pallier le déficit de culture qualité dans notre pays, où la qualité des produits sur les marchés laisse parfois à désirer. »
Quel est l’apport de l’ASN dans l’accompagnement des associations de consommateurs ?
« L’ASN joue un rôle central en élaborant les normes et en coordonnant les activités dans le cadre de la PNQ. Elle est un partenaire incontournable des associations de consommateurs. Je tiens à saluer son implication continue et les nombreuses initiatives qu’elle a menées en partenariat avec nous. Ce travail commun, qui dure depuis des années, a permis de renforcer la culture qualité au Sénégal. »