Par Modou Sarr
Les locaux du Centre Jacques Chirac de Thiaroye (Banlieue de Dakar) a abrité hier un forum de partage sur les bonnes pratiques de prévention de l’abus des drogues. Il a été organisé par le Centre Jacques Chirac, en partenariat avec la fédération nationale des coalitions communautaires anti drogues du Sénégal avec l’appui de l’Ong américaine CADC. Cette fédération regroupe au moins 13 associations de lutte contre les drogues, à travers le territoire national.
«Depuis 2012, nous avons implanté des coalitions au Sénégal, pour ne pas que ces coalitions disparaissent ou arrêtent de fonctionner, nous les avons mises en fédération. Au sortir des discussions avec nos partenaires, nous avons retenu d’organiser deux rencontres. Le premier, il s’agit de ce forum de partage avec les organisations de la société civile, pour échanger avec ces acteurs l’approche que nous sommes en train de développer et qui a un impact par rapport aux changements communautaires contre les drogues. Le second forum sera organisé en février 2025 pour sensibiliser les décideurs. Car il faut que les collectivités territoriales s’impliquent dans la réponse car l’abus des drogues se passent dans les maisons, dans les quartiers. Avec les services du ministère de l’intérieur, nous devons définir la collaboration que nous devons avoir. Au niveau du parlement aussi, les décideurs doivent être imprégnés car c’est eux qui font les lois. Nous devons partager avec eux cette approche et voir comment ils pourront l’intégrer», a expliqué Abdoulaye Diouf.
Selon le coordonnateur pays de l’implantation des coalitions communautaires anti drogues au Sénégal, les bonnes pratiques de prévention de l’abus des drogues, c’est l’approche communautaire. « Si nous du centre Jacques Chirac, nous devons aller à Saint-Louis pour y développer une activité, comme une causerie, puis nous rentrons. Tout en sachant que nous pouvons restons au moins deux ans sans y retourner alors que nous parlons de changement de comportement. Or, qui parle de changement de comportement, parle de répétition de ce que nous sommes en train de faire. Donc nous sommes en train de donner les capacités aux communautés. Nous mobilisons toutes les forces vives du quartier pour qu’elles se mettent ensemble pour régler le problème. Nous estimons que c’est à ce prix que nous pourrons réussir», a ajouté M Diouf.
A l’en croire, toutes les forces et toutes les ressources doivent être mobilisées pour faire face à ce problème. « C’est pourquoi nous faisons une approche de proximité. Si les forces vives de la communauté se coalisent, nous irons à bout de l’abus des drogues » a révélé Abdoulaye Diouf.
A cette occasion, le coordonnateur de la fédération nationale des coalitions communautaires anti drogues du Sénégal a fait part de ses attentes, à l’issu du forum de partage. «Ce que nous attendons de forum, c’est de permettre à tous les participants, organisations de la société civile, les acteurs communautaires et les leaders des communautés, de faire une prise de conscience et d’adhérer à la nouvelle approche qui est basée sur l’implication des communautés mais qui est surtout basée sur des évidences», a souligné Birane Anta Séye, coordonnateur de ladite fédération.