Membre l’Union internationale de la presse francophone depuis trois décennies, Elhadji Abdoulaye Thiam occupe le poste de vice-président pour l’Afrique subsaharienne depuis juillet 2022. Un des maîtres d’œuvre des 50emes Assises de Dakar, M. Thiam, ancien du Quotidien national Le Soleil s’explique sur les enjeux des Assises de Dakar. Il annonce qu’il quitte le bureau national pour se consacrer à l’international. Entretien…
Les 50èmes assises de la presse francophone de l’Upf internationale se tiennent à Dakar du 9 au 11 janvier 2024 après celles organisées au Sénégal en 2014. Pourquoi le choix de Dakar ?
« Il faut dire que le choix de notre pays a été décidé après les événements intervenus en fin juillet au Niger. C’est en juillet 2022 que le Comité international de l’Upf avait décidé de confier l’organisation à Niamey. D’ailleurs, moins de 72 heures avant le Coup d’État. Mme Zara Nazarian, secrétaire générale de l’Upf a été reçue par le président de section et le ministre nigerien de la Communication pour échanger sur l’organisation des 50emes Assises à Niamey. 24 heures après son départ les militaires ont pris le pouvoir. Face à cette nouvelle situation le report était obligatoire. Le Gabon qui était en concurrence avec le Niger ne pouvait prendre le relais. Aussitôt, le Président international notre compatriote Madiambal Diagne, chargé de l’intérim suite à la démission de la française Anne-Cécile Robert m’a saisi pour que notre section abrite les 50èmes Assises. J’ai aussitôt informé des membres du bureau national avant de convoquer une réunion. Il faut surtout reconnaître le mérite du Sénégal qui va abriter pour la quatrième fois cette messe après les premières années de l’Indépendance, ensuite en 1982 et 2014. C’est un honneur pour nos dirigeants et plus particulièrement le Chef de l’État, le Président Macky Sall qui a accepté de parrainer les Assises. Il a donné toutes les instructions pour le bon déroulement des travaux.
Le thème de cette année est médias, paix, sécurité. En quoi ce sujet est important pour l’upf ?
Le thème retenu « Medias-paix-sécurité » est d’une grande importance pour l’Upf internationale mais surtout pour nos pays de la sous- région. Il y a quatre voire cinq années que l’Upf avait décidé d’organiser son 3ème symposium international à Niamey sur ce même thème. D’ailleurs. C’est l’ancien Cemga, général Mamadou Mansour Seck qui était pressenti pour le discours inaugural à Niamey. Ce symposium fut reporté sine die. Ce thème est d’actualité et nous interpelle tous. Il y aura une forte participation d’experts notamment des confrères connus et reconnus qui ont fait le terrain dans des zones de conflits d’où la présence de Serge Daniel de Rfi, Alain Yero Mballo. Etc.
Quelles sont vos attentes pour cette 50ème édition et quel impact pourrait- elles avoir sur l’Upf et la section Sénégal ?
Les attentes sont nombreuses. D’abord c’est l’occasion pour relancer les activités de notre section qui a traversé des moments difficiles avec le Covid 19 où nous sommes restés deux voire trois ans sans manifestation. J’en profite pour remercier les nombreux confrères et consœurs qui ont pris le train en marche. Bientôt nous aurons 100 membres titulaires de la carte de presse de l’Upf.
Pour la deuxième fois, le Président Madiambal Diagne est porté à la tête de cette prestigieuse organisation. Pourquoi ce retour en arrière ?
Son retour est intervenu à la demande générale du Comité international après la démission de son successeur. Les textes de l’Upf disent bien que tout ancien président international reste membre du Comité international. L’Upf allait mettre la clé sous le paillasson alors qu’elle est une organisation septuagénaire donc plus vieille que la Francophonie. Grâce à Madiambal Diagne qui s’est engagé nous avons redressé la barque. Il a convaincu les autorités et faire revenir les partenaires qui s’étaient retirés. Grâce à lui et le soutien des autorités nous allons relever le double défi de l’organisation et de la participation.
Vous quittez la section …?
Oui, c’est une décision que j’ai prise pour plusieurs raisons. D’abord pour céder la place aux plus jeunes mais surtout me consacrer à l’Afrique en ma qualité de vice-président pour l’Afrique subsaharienne. Je resterai à la disposition de la nouvelle équipe qui sera mise en place.
Avec Pape Abdou Ndiaye