Les agents du cadre de la planification a tenu leur Assemblée générale, ce samedi à Dakar, pour poser les problèmes qu’ils rencontrent. Le nouveau secrétaire général du Syndicat M. Sadibou Niassy, et ses collaborateurs ont constitué un syndicat qui vise à matérialiser un certain nombre d’avantages et d’intérêts pour les agents et cadre de la planification. Les syndicalistes préconisent une meilleure organisation pour relever le défi et aller vers l’amélioration de leurs conditions.
L’Assemblée constitutive du syndicat de l’Union nationale des agents du cadre de la planification (Unacp) a réuni des économistes, des planificateurs, des conseillers en planification. Globalement comme tous les corps, le nouveau secrétaire général dudit syndicat, M. Sadibou Niassy a souligné que celui des planificateurs, en particulier, les conseillers en planification, qui sont des économistes, sont souvent lésés dans la prise en charge, le traitement des salaires, mais dans leur vécu quotidien, leur vie professionnelle.
«Alors que c’est nous qui faisons tous le travail de la programmation, du suivi et de l’évaluation des politiques publiques. Mais nous ne sommes pas traités comme il le fallait. Donc, il va falloir qu’on s’organise mieux pour que les questions de revendication soient sur la table du gouvernement afin qu’elles soient prises en charge», a relevé M. Niassy. Leur feuille de route consiste à d’abord défendre les intérêts moraux et matériels de des agents, des planificateurs, des conseillers en planification, des économistes.
Enumérant quelques-unes de leurs préoccupations, Sg Niassy dira que ce sont des corps qui ont fait l’objet de décret et qui ne sont pas habillés d’indemnité. «Nous avons eu des indemnités particulières qui ont fait l’objet d’étude qui n’est pas améliorée du tout. On paie au même pied d’égalité tous les corps confondus le même taux. C’est un ensemble d’indemnité qu’il faut habiller parce que vous trouverez un cadre supérieur de la hiérarchie A1, conseiller en planification qui perçoit un salaire maigre, à la limite dérisoire, qui n’a même pas 500 000 F Cfa de salaire», a-t-il déploré.
Selon M. Niassy, c’est un problème qui est consubstantiel à la création dudit corps, depuis 2011 et on a eu l’arrêté qui crée l’indemnité particulière. Mais cet arrêté-là tarde à être mis en application. C’est un problème lié au statut des cadres de la planification. «D’aucuns disent que ce n’est pas un arrêté qui prend en charge les indemnités; c’est l’argument que le gouvernement propose, mais il ne tient pas parce que ailleurs on a des indemnités qui sont créés par des arrêtés», M. Niassy trouve qu’il y a des blocages. Ainsi, ses collaborateurs, dont Pr Mamadou Cissé, mettent les mains et les pieds pour que cette situation soit réglée.
De l’avis des syndicalistes, les planificateurs, économistes, conseillers en planification, peuvent être considérés comme étant les parents pauvres de l’administration ; pourtant ils font le gros du travail. Ce sont eux qui élaborent les politiques, qui les mettent en œuvre, qui les exécutent, les évaluent. «Nous sommes la pièce maîtresse de l’administration, nous sommes également les parents pauvres de cette même administration», a dénoncé M. Cissé. Par rapport au traitement qui leur a été fait, ses collaborateurs et lui sont dits qu’aujourd’hui, il faut qu’ils se relèvent comme un seul homme et qu’ils s’organisent pour faire face à cette problématique.
Ainsi, les syndicalistes lancent un appel à la haute administration, aux ministres en charge de la Fonction publique, des Finances et du Budget, de l’Economie, du Plan et de la Coopération qui restent leurs ministères de tutelles. Leur tendant les mains, ils pensent qu’à partir de la création de ce syndicat, la haute administration sera leur partenaire en aillant l’oreille pour les écouter et peut-être comprendre leurs préoccupations. .. Dans les semaines à venir, ils envisagent de rencontrer ces différents ministères afin que les problématiques soient posées et que des solutions soient trouvées.
.