Lors de la cérémonie d’annonce du projet de Complexe médical et de formation Day Kare, le maire de Ngogom, Pape Momar Diop, a eu l’honneur de saluer des partenaires dont leur présence confirme leur attachement au développement dudit département. Son équipe municipale et lui, ont opté pour un nouveau départ, avec «de nouvelles idées, une nouvelle vision pour faire de Ngogom une commune de référence».
Ibrahima FALL
Le maire de Ngogom, Pape Momar Diop a mesuré à sa juste valeur toutes les actions que les partenaires font pour contribuer à l’amélioration des conditions de vie «très difficiles» des populations du département. Bambey qui est cité parmi les départements les plus pauvres du Sénégal bien qu’étant à moins de 1 h 30 mn de la capitale. «Nous avons toutes les conditions pour nous développer». Il a affirmé que celle localité a eu des fils et des filles qui ont toujours occupé des postes stratégiques dans les gouvernements successifs pendant des décennies.
Malgré tout ce potentiel, le constat de l’autorité locale est amer. «Dans le département, les femmes continuent de puiser manuellement l’eau des puits, l’eau est impropre à la consommation dans la majorité des villages, de nombreux villages sont dans l’obscurité, de nombreux villages sont inaccessibles à causes des pistes impraticables», a relevé le maire.
La cérémonie a été rehaussée par la présence du Préfet, du président du Conseil départemental de Bambey, Babacar Ndiaye, le maire de Bambey, Assane Dia, le maire de Ngawane, les Hcct Fatou Sène et Modou Sarr. Il y avait El hadji Dia, ambassadeur Itinérant, des Chefs religieux, des maires de différentes communes du département. le médecin chef du District de Bambey, de chefs de services départementaux, de chefs de village, d’imams de la localité, de la délégation du groupe afro-américain, d’Alkebulan et Daye Kare, d’habitants de Ngogom et de Bambey.
Dans cette commune le système de santé est largement déficitaire, poursuit le maire, les plateaux techniques dans les structures de santé sont extrêmement faibles. Peu de structures disposent d’ambulances. Les malades parcourent difficilement des kilomètres dans l’espoir d’avoir des soins de santé de qualité. Ainsi, de nombreuses femmes enceintes ne respectent pas le contrôle médical obligatoire; ce qui leur cause de nombreux problèmes. Avec 40 000 habitants répartis dans 42 villages et 30 hameaux à Ngogom, il n’y a que sept (7) postes de santé et six (6) cases de santé, ce qui est très loin des normes OMS.
En tant que nouveau maire, son équipe municipale et lui, misent sur un nouveau départ, de nouvelles idées, une nouvelle vision pour faire de Ngogom une commune de référence avec des conditions de vie optimales autour d’un programme innovant appelé «Plan Suxali Ngogom 2030». M. Diop a expliqué que le programme s’articule autour de cinq activités principales: agriculture, élevage, industrie, santé et éducation.
Le partenaire va construire dans la commune de Ngogom un complexe médical composé d’un centre de santé, d’un système de transport pour les consultations à domicile et les évacuations, d’un centre de formation pratique aux métiers de santé (infirmiers, sages-femmes, pharmaciens, laborantins, accueil…). La construction et l’équipement du complexe, dont la durée des travaux est estimée à 18 mois, est estimé à un coût global de 1 Milliard F Cfa. Dans l’entendement des bénéficiaires, ce projet va créer des centaines d’emplois directs et indirects et formera des milliers de jeunes filles et garçons qui pourront trouver des contrats de travail même dans les grands hôpitaux.