Il y a eu beaucoup de dégâts matériels à la mairie de Keur Massar. Plusieurs bureaux ont été saccagés. En furie, hier, des marchands ambulants cassaient tout sur leur passage en protestation contre les autorités municipales qui les interdisaient de dérouler leurs activités commerciales autour du rond-point. Ce, pour éviter la propagation du coronavirus. Sur place, le ministre des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire, Oumar Guèye, a constaté les faits «inacceptables».
«Ce qui s’est passé à Keur Massar est inacceptable, parce qu’il s’agit d’abord d’un bâtiment administratif, un symbole de l’Etat», a déploré le ministre des Collectivités territoriales. Oumar Guèye a fait savoir qu’une collectivité territoriale est un démembrement de l’Etat. «Ce bâtiment à une signification, c’est un hôtel de ville, un symbole de l’Etat. Les biens de la commune sont des biens de l’Etat. Ces faits sont inacceptables parce qu’il y a eu agression d’un symbole de l’Etat; incendie, destruction d’archives, vol de matériels et beaucoup d’autres choses», a-t-il indiqué.
Le ministre en charge des Collectivités territoriales était à la tête d’une délégation composée par le gouverneur de la région de Dakar, le préfet du département de Pikine, le sous-préfet de l’arrondissement avec le maire de la commune de Keur Massar, Moustapha Mbengue. Selon Oumar Guèye, ceux qui ont commis le forfait seront naturellement poursuivis; la loi sera appliquée avec toute sa rigueur. «On ne peut pas tolérer ces genres de comportements quels qu’en soient les motifs. On ne doit pas s’attaquer impunément à une Gouvernance, une Préfecture, une Sous-Préfecture, une brigade de gendarmerie, un hôtel de ville dans une République», a relevé le ministre.
C’est la raison pour laquelle il a effectué ce déplacement pour s’enquérir de la situation. «Ce qui doit être fait sera fait; la loi va s’appliquer avec sa rigueur», a-t-il rassuré. A son avis, le maire représente l’Etat qui lui a délégué un certain nombre de compétences transférées parmi lesquelles celle de l’Etat civile qui est très importante. Rappelons que notre reporter a constaté que le bureau de l’état civil a été défendu par les populations de la localité mais le bureau technique a été incendié. Selon les informations qu’il reçues, ces marchands ambulants n’habiteraient pas Keur Massar mais dans les autres localités environnantes.
Par Mbaye FALL