L’opportunité de toujours revisiter les œuvres du Président- poète…
Les membres fondateurs de l’association «Senghor- œuvres et Francophonie», ont procédé au lancement de leurs activités, ce dimanche, à Thiès. Le nouveau président Doudou Gnagna Diop, expert dans le tourisme, élève de feu Président Léopold Sédar Senghor est revenu sur l’utilité de cette association, sa mission, sa portée.
Suite à une assemblée générale tenue le 20 mars dernier à Thiès, le conseil d’administration a nommé comme Président Doudou Gnagna Diop qui fait état de la lourde tâche à assumer. Cependant, il n’a pas manqué de dire qu’il a toujours été un admirateur du premier Président de la république du Sénégal, Léopold Sédar Senghor, depuis son passage à l’école hôtelière de Dakar, bien avant même quand il était au primaire à Khombol du temps du député Nalla Ndiaye.
Selon M. Diop, celui qui s’engouffre dans l’espace du Grand Senghor, doit avoir les reins solides, des valeurs socialistes, d’humanisme. Il faut beaucoup d’humilité, et puis défendre la philosophie même que Léopold Sédar Senghor nous a légué, qu’on a hérité. «Vous savez Senghor, si on parle de lui c’est un héritage monumental du Sénégal avec tout ce qu’il a fait, toutes ses œuvres, tout le patrimoine qu’il nous a laissé, etc. Nous avons une lourde responsabilité de pouvoir requalifier et reconsidérer ce qu’il nous a légué», dit-il.
Le but de l’association « Senghor- œuvres et Francophonie», sera de participer aux conférences concernant le président Senghor. Il s’agira de reconnaitre ses œuvres, de promouvoir son patrimoine en matière d’enseignement, de culture. «Nous allons apporter notre contribution dans le développement des musées de Joal, Djilor, de la Fondation Léopold Sédar Senghor. Quand on parle de Senghor qui est même plus connu que le Sénégal, on fait allusion à l’humanité», a indiqué M. Diop.
Aujourd’hui, les membres fondateurs de cette association, notamment le secrétaire général, Seck Ndong, a remarqué que la promotion, la vulgarisation des œuvres de Senghor fait défaut. L’information sur le Président-poète fait défaut parce que des gens ont toujours tendance à voir Senghor du côté politique. Mais, la trésorière Mme Bineta Fatim Dieng a fait noter que Senghor a un volet de développement socio- économique, des institutions, de l’administration. « Si aujourd’hui, nous sommes ce que nous sommes devenus c’est grâce, pour la plupart, au Président Senghor père-fondateur de la Nation Sénégalaise. Dans l’organisation de l’administration qu’il nous a léguée fonctionne très bien, il ne pas oublier que la mise en place a été assurée et garantie par le Président Senghor aussi Père- fondateur de la Francophonie», a-t-elle ajouté.
Pour les membres de l’association ‘’SOF’’, il est question de communiquer sur ses œuvres pour que les générations futures s’approprier de ce que nous sommes en train de faire et de le perpétrer durablement dans l’espace francophone.
Aussi, Etienne Guirane Dieng, conservateur du Musée Senghor de Joal et vice- président chargé de la communication de cette nouvelle association, soutient que ce qui concerne Senghor ne peut de trop ; car l’homme a une dimension nationale et internationale. Il pense que quand des gens s’activent à faire vivre Senghor, c’est le Sénégal qui gagne. «Une personne comme Léopold Sédar Senghor, de par sa grandeur, sa personnalité, qui est non seulement sénégalais mais universel, mérite bien que des gens s’élèvent pour appuyer cette personnalité-là, pour mettre en évidence ses œuvres, sa culture. Senghor, c’est une multitude d’œuvres; autant c’est l’homme politique, poétique, écrivain, l’humaniste, le philosophe aussi », a relevé M. Dieng.
A son avis, parler des œuvres c’est globalement un ramassé ; on sait qu’il est le plus grand poète d’Afrique. C’est déjà difficile de trouver les mots pour le qualifier. L’association en tant que telle vient à son heure. Il faut dire que Senghor est mieux apprécié à l’extérieur qu’à l’intérieur du Sénégal. Ce qui est très dommage pour nous. C’est un fils du pays, notre grand- père, notre parent. Peut-être que l’adage a raison en disant que nul n’est prophète chez soi. Mais il y a des personnes qui font exception à cette règle.
Parlant de ses œuvres en général, M. Dieng souligne que c’est une tâche très complexe ; parce que sa littérature est tellement riche qu’il faut des mois pour en discuter. Ce que Senghor nous a légué comme œuvres culturelles, poursuit-il, est immensément riche. Le conservateur a montré que l’homme Senghor en tant que tel est complexe car dans tous les domaines de sa vie, est sorti du lot.