Pour un plaidoyer en faveur de la transparence dans la gouvernance des pêches et la gestion des petits pélagiques, l’Association Ouest Africaine pour le Développement de la Pêche Artisanale (ADEPA), organise pour trois jours un atelier national d’installation d’une coalition nationale. Les acteurs de la pêche ont soulevé le déficit de transparence dans la gestion des petits pélagiques et la gouvernance des pêcheries.
Les petits pélagiques se trouvent dans un état de pleine exploitation, voire même de surexploitation notamment pour certaines principales espèces durant les deux dernières décennies. «Cette situation est consécutive à une surcapacité de pêche du fait de l’intensification de l’effort de pêche, des pratiques de pêches, irresponsables, la pêche INN ainsi qu’à d’autres menaces graves. Ce qui constitue un drame pernicieux sur les écosystèmes marins et côtiers, sur l’économie et notamment les communautés de pêche artisanale dont la vie dépend de cette pêcherie.
Cette situation est aggravée par le déficit de transparence dans la gestion des petits pélagiques et la gouvernance des pêches en général. En effet, même si des efforts sont constatés dans la gouvernance des pêche et notamment en matière de cogestion, il est important de reconnaître des insuffisances, des problèmes et des situations qui limitent la transparence dans la gouvernance des pêches en général et la gestion des petits pélagiques en particulier», a indiqué M. Moussa Mbengue, en marge de la cérémonie d’ouverture tenue le lundi 15 avril 2019.
Ce qui est attendu à l’issue de cet atelier, explique le secrétaire exécutif de l’ADEPA, est à partir d’un diagnostic de la transparence dans la gouvernance des pêches et la gestion des petits pélagiques notamment mais aussi de leurs expériences de produire une stratégie de plaidoyer, d’en définir les modalités de mise en œuvre et d’installer une coalition nationale qui porterait ce plaidoyer.
Ainsi, M. Mamadou Goudiaby, directeur des pêches maritimes, a souligné qu’en matière de politique de transparence et gouvernance des petits pélagiques, au niveau politique, ils ont le document ou les documents réglementaires. «La gouvernance des pêches aujourd’hui a amené d’autres orientations politiques avec les plans d’aménagement des pêcheries ou les plans de cogestion.
Et la cogestion est aujourd’hui va au-delà de ces organisations, les CLPA, les conseils locaux de pêche artisanale mais intègre également les partenaires comme ADEPA, les ONG mais nous avons les partenaires techniques et financiers. La politique est assez claire en matière de transparence et de gouvernance des pêches, notamment les petits pélagiques», a relevé M. Goudiaby.
«Les documents au niveau réglementaire sont déjà définis mais la valeur ajoutée de notre atelier, c’est qu’aujourd’hui, nous voulons aller vers la mise en place d’une coalition nationale, c’est dire quoi, c’est dire qu’aujourd’hui si la politique a été déjà définie et bien établie pour aller vers la mise en œuvre, il faudrait une coalition.
Cette coalition nationale est un plus qui nous permet d’aller vers la transparence, la gouvernance de la pêche des petits pélagiques», a-t-il poursuivi. A son avis, le problème aujourd’hui, c’est cette absence de coalition nationale qui fait que les n’ont pas pu avancer en profondeur dans la transparence et la gouvernance des pêches des petits pélagiques mais les bases juridiques, les fondements politiques sont là pour aller de l’avant.
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