Le Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement a organisé une conférence de presse, hier, pour recueillir les informations ayant trait au rapport 2018 sur l’indice de pérennisation des organisations de la société civile au Sénégal.
Le Président du Conseil d’administration a fait état d’un exercice que le Congad fait en rapport avec l’Usaid, Fhi360, dans le cadre de la capacitation des OSC au niveau national comme dans d’autres pays. M. Amacodou Diouf a noté des difficultés liées au nouveau recadrage des mécanismes de financement du développement de notre pays.
Au regard de la complexité de leurs actions, les différentes organisations de la société civile (Osc) sont entrés dans un exercice d’autoévaluation périodique. Pour cela, ils parlent aujourd’hui de pérennisation de leurs organisations. Sur la base d’indicateurs, ils ont évoqué la nécessité de pouvoir disposer d’informations auprès de plusieurs organisations afin de voir si, en matière d’organisation, ils ont évolué ou il y a des impaires. Il s’agit de voir comment faire pour redresser, en termes de viabilité financière, et gouverner leurs actions.
La première préoccupation que le rapport a eu à résoudre c’était de pouvoir donner les moyens aux acteurs de s’autoévaluer. Selon le Président du conseil d’administration du Congad, Amacodou DIOUF, il n’y a pas beaucoup d’institutions qui procèdent ainsi. D’autres critères qui sont liés à beaucoup de facteurs, ont guidés les intervenants dans le secteur des Ong, Ocb et autres associations de la société civile. Parmi ces indicateurs ou critères, souligne M. Diouf, il y a les aspects organisationnels.
La démarche entreprise dans ce sens consiste à voir si les acteurs des Osc sont en train d’exécuter normalement leur mission. Ces derniers ont noté des difficultés compte tenue du nouveau recadrage des mécanismes de financement du développement de notre pays. «Aujourd’hui, nous sommes devant un appui budgétaire qui n’est pas du tout favorable au financement du développement communautaire par le canal des Ong et autres organisations de la société civile», a relevé le Pca du Congad.
Le fait que les Osc ne puissent pas disposer de ces ressources afin de créer des infrastructures (d’investissement) pour renforcer leurs actions et mieux faire leur mission; cela fait partie des éléments qui ont impacté sur le caractère organisationnel de leurs structures. Dans le cadre de la prestation qu’ils donnent aux populations, il s’agit de faire des services de qualité en nombre afin de couvrir au maximum les communautés nationales qui ont besoin de l’intervention des Osc. Autant de problèmes font que l’environnement dans lequel les acteurs de la société civile évolue. Il y a des contraintes qu’ils sont obligées de lever par leurs propres moyens, ceux de leurs partenaires à l’extérieur comme à l’intérieur du Sénégal.
Les panélistes ont fait état de l’ingénierie dans le cadre de la gestion de la chose sociale qu’il faut mettre en avant afin de pouvoir bénéficier d’un score assez reluisant. Comme l’a souligné le coordinateur du projet, Kader Ndiaye, c’est un exercice qui demande une méthodologie intense ouvert à tous les experts qui peuvent donner des points de vue par rapport à ce que les organisations de la société civile incarnent. C’est un mécanisme qui se déroule pendant plusieurs mois et qui requière une interaction entre les Osc, notamment celles basées aux Usa et au niveau africain, en vue d’un développement harmonieux et socio- économique de notre pays.
Ch. Seck NDONG