Au cours d’une rencontre de restitution portant sur la stratégie de développement des équidés, les dirigeants du Groupement et de l’Association des propriétaires et éleveurs des chevaux de course au Sénégal ont fait état d’un amalgame.
Le président de ladite association nationale a indiqué qu’il y a eu un contrôle qui a été effectué sur des chevaux. Les résultats venus du Maroc ont été transmis au Comité national de gestion des courses hippiques et aux propriétaires des chevaux incriminés. Me Souleymane Diagne trouve que dans cette histoire le Cng doit avoir un rôle tout à fait neutre et les deux ministères de l’Elevage et des Sports doivent cosigner l’arrêté.
Présents à l’atelier de restitution d’une étude sur la stratégie de développement des équidés, les représentants du Groupement des propriétaires et éleveurs des chevaux de course au Sénégal (Gpeccs) ont fait un plaidoyer visant l’intérêt des courses hippiques. Suivant leurs interventions, ils trouvent que le Comité national de gestion des courses hippiques (Cng) est illégal du fait que l’arrêté qui régit les règlements des courses hippiques ne doit faire l’objet d’une signature d’un seul ministère.
Le président de l’Association des propriétaires et éleveurs des chevaux de course au Sénégal (Apeccs), Me Souleymane Diagne a indiqué que la signature doit être inter- ministériel, à savoir le ministère en charge de l’Elevage et celui des Sports. Il se trouve anormal que ce dernier département ministériel est le seul à signer depuis des années. Ce même arrêté a été attaqué en justice dit que le Cng doit arrêter tout de suite ces prérogatives parce que n’étant plus dans la légalité car il manque une autre signature.
Cela a dû leur amener à des problèmes beaucoup plus sérieux. «Si le ministère chargé de l’élevage avait cosigné l’arrêté avec celui des Sports, aujourd’hui, on n’en serait pas arrivé à ce problème de dopage qui gangrène les courses hippiques», a relevé le chargé de la communication du (GpeccS) qui nous a même transmis la date à laquelle l’arrêté.
Lors du Grand prix du Chef de l’Etat en 2018, a rappelé Abdoulaye Courbary, il y a eu des cas de dopage avérés. «Les prélèvements ont été faits ici au niveau du Sénégal par les experts du ministère chargé du ministère chargé de l’élevage. Les mêmes prélèvements ont été acheminés au Maroc et les spécialistes ont ramené des analyses avec des chevaux pris en flagrant délit de dopage. Ces deux chevaux, on les connait très bien», a-t-il révélé.
Le problème qui se pose, souligne M. Courbary, est que les deux chevaux qui ont été incriminés sont ceux qui sont arrivés troisième (3ème) et sixième (6ième). Et tous les deux chevaux appartiennent à l’écurie du président du Cng, précisément à son fils et à son beau-fils. «Etant que ces deux chevaux sont incriminés, le ministère chargé de l’élevage a pris les documents et les a transmis au Cng qui devait sanctionner mais ne devrait pas se substituer en tribunal.
Les dirigeants du Cng ont dit qu’ils ne l’acceptent pas parce qu’il y a vice de procédure. Ils ont utilisé toutes sortes de superflues pour éviter de sanctionner ces deux chevaux. Et, on sait que si ces derniers n’appartenaient pas à l’écurie du président, c’est sûr qu’ils allaient être sanctionnés», a-t-il dénoncé. Depuis l’arrivée des résultats, les dirigeants du Gpeccs poursuivent le combat.
Ils considèrent que ces chevaux-là doivent être sanctionnés, si non, voilà une porte ouverte à toute sorte de maltraitance. Ils ont eu gain de cause. Selon M. Courbary, le Cng est en train de critiquer l’arrêté 13 404 du 20 Juin 2018 sur le dopage dont les membres ont bien participé à l’élaboration et approuvé les différents points avant que le ministre ne signe cet arrêté.