Tête de file du judo sénégalais, Mbagnick Ndiaye (+100kg) n’a fait qu’un tour de tapis avant d’en sortir ; une nouvelle fois les Jo ont été pour le colosse sénégalais un bref passage, alors que les ambitions étaient grandes de faire un long chemin. Mais voilà, devant lui se dressait le géorgien Güram Tushishvili champion d’Europe 2017, champion du monde 2018 et vice-champion olympique (2020). Louis François Mendy (110m/haies) et Cheikh Tidiane Diouf (400m) seront en piste demain dimanche.
La carte de visite du géorgien Güram Tushishvili était trop fournie, celle du sénégalais Mbagnick Ndiaye également avec ses trois titres de champion d’Afrique. La comparaison s’arrêtait là ; car hier le seul judoka sénégalais dans ces Jo de Paris 2024 n’a, semble t-il, pas fait le poids puisqu’il s’est arrêté en 8e de finale sur un ippon après seulement 47 secondes de combat.
Et pourtant dans la matinée et pour ses débuts dans la compétition, Mbagnick Ndiaye n’avait fait qu’une bouchée du bissau-guinéen Bubakar Mané battu par ippon après 4 minutes et 20 secondes de combat. Un adversaire que Mbagnick connaissait pour l’avoir déjà battu récemment en finale du championnat d’Afrique de judo à Casablanca au Maroc (2023). Le sénégalais faisait mieux qu’à Tokyo 2020, où il s’était arrêté au premier tour.
Mais la suite sera moins bonne pour lui car le géorgien était un très gros morceau et ses titres non négligeables. Et ça été prouvé après seulement 47 secondes de combat. Un ippon vite fait a eu raison de Mbagnick Ndiaye. Le rêve de croiser son idole Teddy Riner en quarts de finale s’effondrait sur le tapis de l’Arène Champ de Mars de Paris.
Cette catégorie sera d’ailleurs remportée par le roi incontesté des +100kg, le français Teddy Riner. Seul au sommet de l’Olympe, Teddy Riner a décroché hier à Paris son troisième titre de champion olympique ; une performance inédite chez les lourds (+100 kg), devenant ainsi le judoka le plus titré de l’histoire de ce sport.
Le Français de 35 ans a en effet battu en finale le champion du monde en titre, le Coréen Minjong Kim, par ippon. Outre ses trois titres individuels (2012, 2016, 2024), Riner compte également une médaille d’or olympique par équipes (2021), auxquels s’ajoutent ses 11 titres de champion du monde. Il est par ailleurs le judoka le plus médaillé de l’histoire des JO, avec six récompenses (quatre ors, deux bronzes).
L’athlétisme qui faisait ses débuts dans le camp sénégalais n’a pas encore fait un heureux puisque la triple sauteuse Saly Sarr a échoué dans sa tentative de franchir le premier tour. Toute nouvelle championne d’Afrique à Douala au Cameroun, Saly Sarr arrivait à Paris dans une forme éblouissante et avec assez de confiance ; mais après trois essais, son classement (17e) ne lui permettait pas de se qualifier parmi les 12 meilleures performeuses.
Son saut, 13,96m ; loin de la performance (14,06m) qui avait fait d’elle la toute nouvelle championne d’Afrique à Douala tout dernièrement. Demain l’athlétisme sera encore à l’affiche avec les entrées de Louis François Mendy (110m/haies) à 11h50 au stade de France et Cheikh Tidiane Diouf (400m) à 19h05 au stade de France. Deux champions d’Afrique en titre dans leurs catégories respectives qui vont essayer de faire mieux que leurs devanciers.