Par Ch. Seck NDONG
Au nom de Dr Fatou Diouf, Ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, le Directeur des Pêches maritimes a présidé l’ouverture de l’atelier national de restitution et validation du Plan d’aménagement des pêcheries (Pap) ciblant les Sardinelles. Il y avait à côté le représentant de la FAO, M. Matthieu Bernardon.
A l’entame de son propos, M. Diène Faye a transmis les salutations et les encouragements de Mme Fatou Diouf, Ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires. le Directeur des Pêches maritimes a ensuite remercié tous les invités qui ont fait le déplacement pour prendre part à cet important atelier. «Votre présence témoigne, encore une fois, de l’intérêt que vous portez l’amélioration de la gouvernance du secteur pour une exploitation durable des ressources halieutiques», a-t-il salué.
La rencontre a vu la participation de Directeurs et chefs de service, de représentants des Partenaires techniques et financiers, des Organisations professionnelles de la Pêche, d’experts de la Pêche, de personnes ressources attitrées. Ainsi, M. Faye s’est fait également un agréable devoir de remercier la FAO pour son soutien et son engagement en faveur de la pêche durable et de la protection des océans. «Comme vous le savez, le secteur de la pêche occupe une place importante dans les politiques et stratégies de développement économique. Cela, par sa contribution significative à l’alimentation de la population, à la création de revenus et d’emplois, ainsi qu’au renforcement de la compétitivité», a-t-il indiqué.
Le plan d’aménagement de la pêcherie (Pap) de sardinelles, a souligné Directeur des Pêches, est un instrument opérationnel de mise en œuvre de la politique sectorielle en vue d’atteindre ses objectifs stratégiques. Selon M. Faye, il est aussi en phase avec les politiques publiques nationales qui visent la réduction de la pauvreté par la création de richesses et la sécurité alimentaire. Cette pêcherie qui représente près de 70% des débarquements de la pêche artisanale sénégalaise joue un rôle économique et social non négligeable dans le secteur halieutique.
A titre illustratif, il convient pour le Directeur des Pêches maritimes de relever que le secteur génère 600 000 emplois, contribue pour 3,2% au PIB, assure 75% des apports en protéines d’origine animale aux populations avec une consommation nationale per capita estimée à 29 kg par an. S’agissant plus particulièrement de la pêche aux Sardinelles, M. Faye a fait comprendre qu’elle représente environ 70% des débarquements de petits pélagiques couvrant approximativement 90% des besoins de consommation locale, d’où leur rôle de premier plan dans la sécurité alimentaire. Cependant, les statistiques nationales et régionales révèlent que les sardinelles sont confrontées à une situation de surexploitation préoccupante marquée particulièrement par une baisse drastique des mises à terre ces dernières années (-74% pour la Sardinelle ronde et -15% pour la Sardinelle plate, Copace, 2021).
Face à cette préoccupation majeure, l’urgence s’était alors toute manifestée d’agir conformément aux recommandations scientifiques issues du groupe de travail du Comité des pêches de l’Atlantic centre-est (Copace) de la FAO afin de trouver les voies et moyens d’inverser les tendances. Sous ce rapport, les Services du ministère des Pêches, des infrastructures maritimes et portuaires (Mpimp) ont entrepris avec l’appui déterminant du Programme Eaf-Nansen, le processus d’élaboration du Plan d’aménagement des pêcheries (Pap) de Sardinelles au Sénégal. Il me plait de m’appesantir sur le Programme Eaf-Nansen qui vise à soutenir les efforts régionaux et nationaux spécifiques pour réduire la pauvreté, améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et mettre en place des systèmes de gestion durables des pêches à travers l’application de l’approche écosystémique à la gestion des pêches tout en tenant compte des impacts climatiques, de la pollution ainsi que de l’équité de genre.