Au Sénégal nous sommes en permanence dans des débats mais rares sont ceux qui donnent échos aux vrais sujets.
J’ai écouté, lu et suivi le discours du Président Macky Sall à l’Assemblée générale des Nations Unies. Et je me suis quel dommage que cet homme soit un incompris. Le 06 Août dernier, je disais dans une de mes sorties que le Sénégalais n’écoute pas les vrais leaders. Nous sommes un peuple de sensations et non de raison.
Le Président depuis son mandat à la tête de l’union Africaine essaie de faire comprendre au monde, que le système de gouvernance économique et financière n’arrange ni le Nord, ni le SUD.
Je cite deux exemples que tout acteur politique devrait méditer avant de servir au peuple sénégalais des inepties irréalisables et fallacieuses.
D’abord sur la question des ressources naturelles. L’iniquité qui existe dans les règles l’OCDE impose aux Africains des contrats léoniens. De deux choses l’une.
Soit on n’exploite rien et ils le feront de manière frauduleuse, en provoquant des guerres entre voisins. Soit on accepte d’entrer dans le jeu et nos trésors publics sont sevrer d’impôts sur une longue période.
Sur le plan pratique, en tant que Directeur des Investissements de la SAPCO, il y a quelques années, j’avais fait noter à un groupe privé international, qui nous faisait miroiter un Investissements de 250 milliards moyennant l’octroi d’un foncier à un prix irrationnel. Je disais à ce groupe, je préfère garder mon capital foncier, que de rentrer dans un deal pareil. Il n’est jamais revenu et cela m’avait valu des réunions au plus haut niveau. Les règles d’arbitrage sont simplement injustes.
L’autre injustice qui plombe nos efforts de développement est la question de la notation financière. Quelques agences dédiées distribuent des notes pour apprécier le capital réputationnel des pays, suivant des règles dont elles seules détiennent le secret et ces notes constituent les indicateurs nécessaires à l’attractivité d’un pays.
Ils ont tendance à globaliser les situations en Afrique. Vous voyez donc , la démagogie locale qui dans des discours malveillants abuse le peuple, en promettant des milliards qui n’existe que dans leurs imaginations fertiles. Il faut saluer les efforts réalisés par le Sénégal dans la mobilisation des ressources locales, depuis quelques années.
Le Président a surtout mis l’accent sur la justice climatique et la transition énergétique deux sujets que les puissants veulent dicter la marche. L’application de la règle du pollueur- payeurs reste encore dans les mots et tardé à voir le jour. Sur la question de la transition énergétique, j’ai bien aimé sa formule «il faut d’abord être quelque part pour penser à une transition vers une autre destination».
C’est un égoïsme de la part des puissants d’exploiter pendant des siècles l’énergie fossiles et de façon brutale chercher à nous faire transiter dans autre chose. L’Afrique a besoin de l’énergie pour son développement industriel, faisant ainsi face à ce fléau de migration irrégulière.
En définitive, ce discours du Président SALL est un marqueur historique dans l’évolution des rapports entre l’Afrique et les puissants. En vérité, nous pouvons y arriver, si nous acceptons d’être nous-mêmes et d’arrêter les querelles entre voisins faibles et vulnérables. Salut l’artiste tu auras marqué ta génération.
Dr Bassirou NIANG