Par Cheikh S. NDONG

Dans le cadre de la préparation de l’élaboration de la nouvelle subvention Grant Cycle 7 (Gc7) le Comité de suivi de veille et d’alerte (Csva) de la Société civile luttant contre le Vih, le paludisme, la tuberculose et la covid-19 et le Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls), ont organisé, ce mardi, un atelier de dialogue Pays sur les besoins prioritaires identifiées dans le cadre d’un plan stratégique. Mme Aïssatou Mbaye Ndiaye, responsable du Csva de la société civile, a indiqué que cette large concertation inclusive et dynamique va donner le privilège à toute catégorie d’acteurs de discuter et d’établir des priorités favorisant la réduction de la chaine de transmission du Vih au Sénégal.

Vidéo: Ndèye Waly GNING

Cette contribution de la société civile, préconise la responsable du Csva, permettra de procéder à une analyse technique et de faire des propositions pertinentes en vue de l’élaboration de la Demande de financement – Grant cycle 7 (Ddf- Gc7) dans le cadre de la lutte contre le Vih, les Ist, les hépatites et l’intégration des services Tb/Vih.  Mme Aïssatou Mbaye Ndiaye a fait savoir que le Fond mondial regroupe la contribution de presque tous les partenaires du monde. «Quand je dis partenaires, il y a les gouvernements, les fondations, les secteurs privé et public», a-t-elle précisé.

Et, le Sénégal est aussi investi dans ce Fonds mondial au même titre que d’autres pays africains. Mme Ndiaye a indiqué que ce fond est distribué aux pays éligibles pour lutter contre le Vih, le paludisme, la tuberculose. Il a aussi pour objet de renforcer le système sanitaire dans lequel il y a le système communautaire. «A la veille de chaque fin de subvention, c’est-à-dire un an avant la fin de la subvention, la fin de Nfm 3, le 31 décembre 2023, un an avant la fin d’une subvention, le Fonds mondial envoie une lettre d’allocation», a relevé la responsable du Csva.

Cette lettre d’allocation fait état de la somme qui a été allouée au Sénégal pour les trois (3) ans qui vont venir 2024, 2025, et 2026. «Le Fonds mondial a actuellement  alloué une somme considérable, 76 millions de dollars soit 46 278 634 400,00 Franc CFA, qui est divisée, pas de façon cartésienne, évidemment, parce que quand il fait la répartition de l’allocation, il tient en compte beaucoup de facteurs en termes de réalisations, de taux de d’exécution», a relevé Mme Ndiaye. Aussi, le Fonds mondial prend en considération les aspects liés à la performance des acteurs et des programmes qui ont été mis sur le terrain pour lutter contre le Vih, la tuberculose, le paludisme et le coronavirus.

Durant deux jours, les présentateurs à l’atelier tenu au Cnls, à Dakar, les 07 et 08 février 2023 ont fait savoir que l’épidémie du Sida est d’ampleur modérée et en déclin dans notre pays. Les dernières estimations du Spectrum 2021 montrent une baisse progressive de la prévalence chez les 15-49 ans depuis 2005 passant de 0,75 % à 0,32 %. Au Sénégal, 0,4 % des femmes et 0,3 % des hommes de 15-49 ans sont positifs au Vih (Spectrum, Onusida 2021).  Les nouvelles infections à Vih sont en baisse régulière dans notre pays. Elles sont passées de 5 167 en 2005 à 1 590 en 2021 soit une baisse de 69,2 %. (Spectrum Onusida, 2021) La répartition selon l’âge montre que: 60,5% des nouvelles infections surviennent chez les 25-49 ans; • 22,2 % chez les 0-4 ans; 14,3 % chez les 15-24 ans; 3,0% chez les 50 ans et plus.

Dans son intervention le consultant, Babacar Thiam a également donné quelques méthodes. Dans le cadre de la mise en œuvre de cette activité, les différentes approches méthodologiques proposées sont: la présentation en Ppt, la discussion en brainstorming, les travaux de groupe et présentation des résultats en plénière suivie de discussion. M. Thiam a fait constater que le Sénégal a fait des progrès énormes dans la lutte contre le Vih/Sida: «grâce à l’appui du Fonds mondial et d’autres partenaires qui continue de soutenir les efforts du gouvernement». C’est la raison pour laquelle, précise-t-il, le Sénégal a reçu sa lettre d’allocation depuis décembre.

La concertation avec les différents acteurs de la société civile et des secteurs public et privé, vise à identifier les stratégies prioritaires à travers les besoins, mais aussi à travers les backups qu’ils rencontrent sur le terrain. Ainsi, les participants vont identifier les besoins qui seront traduits en stratégie leur permettant d’alimenter la demande de financement du Gc7 et éventuellement de se positionner au niveau du Fonds mondial.